Le temps va presser pour l’Association suisse de football. Dans un peu plus d’un mois, le nouvel entraîneur de la sélection nationale devra annoncer sa composition pour le match de qualification pour la Coupe du monde contre l’Italie (5 septembre à Bâle). Mais qui succédera à Vladimir Petkovic en partance pour Bordeaux? Blick désigne les candidats les plus sérieux au banc helvétique.
Le favori logique: Lucien Favre (63 ans)
L’ancien entraîneur de Dortmund, dont le contrat avec le BVB a expiré, est sur le marché et a récemment refusé Crystal Palace à la dernière minute. Était-ce justement pour reprendre la sélection nationale? Par le passé, il a exclu à plusieurs reprises cette éventualité. La semaine dernière, il déclarait à «Keystone-ATS»: «Je ne prendrai pas en charge une équipe cet été. Pour l’instant, je profite de mon temps libre et je reviendrai dans le business plus tard.» Malgré le très probable départ de Petkovic, le Vaudois n'a pas changé d'avis.
Son agent Christophe Payot l'a affirmé auprès de «Keystone-ATS». «Lucien Favre et moi-même recevons beaucoup de demandes de la part de journalistes ces jours, ce qui est normal. Mais comme Lucien Favre l’a déjà déclaré vendredi dernier dans son communiqué, il ne va pas reprendre une équipe durant cet été, et cela est donc aussi valable pour l'équipe de Suisse, explique Christophe Payot. Lucien Favre a été très demandé ces derniers mois par de très bons clubs, mais il tient à s’accorder une parenthèse après ses deux ans et demi à Dortmund comme il l’avait déjà fait après ses expériences au Hertha Berlin et au Borussia Mönchengladbach.»
La solution valaisanne: Martin Schmidt (54 ans) avec Raphaël Wicky (44 ans) comme co-entraîneur
C’est une variante qui est discutée en ce moment même dans les bureaux de l’Association suisse de football. Martin Schmidt a été entraîneur à Mayence, Wolfsburg et Augsburg en Bundesliga et est aujourd’hui directeur sportif à Mayence. Wicky est l’entraîneur du Chicago Fire.
La solution de Berlin: Urs Fischer (55 ans)
Il travaille à l’Union Berlin depuis 2018 et a accédé à la première division depuis. Il a même emmené son club sur la scène internationale. La question est de savoir s’il quitterait l’Union pour l’équipe de Suisse malgré un contrat en Allemagne jusqu’en 2023.
La solution expérimentée: Marcel Koller (60 ans)
Il s’est vu proposer le poste de sélectionneur national en 2000 et 2013 et l’a refusé deux fois. Le Zurichois a mené l’Autriche à l’Euro 2016 et serait disponible.
La solution vocale: René Weiler (47 ans)
Il a fait du bon travail à l’étranger, que ce soit à Nuremberg, à Anderlecht, où il est devenu champion de Belgique, ou à Al Ahly, où il a remporté le titre de champion d’Égypte. Mais il est aussi considéré comme un homme dont la franchise n’est pas appréciée par tous au sein de l’ASF.
La solution jeune
En tant qu’entraîneur des U21, Mauro Lustrinelli (45 ans) connaît la jeune génération qui monte. Cependant, il n’a pas livré une grande performance en tant qu’entraîneur lors du dernier Euro de M21. C’est un outsider tout comme Ludovic Magnin (42 ans, ex-Zurich), Murat Yakin (47 ans, Schaffhouse), Bruno Berner (43 ans, entraîneur de l’équipe nationale M19) ou Alex Frei (42 ans, Wil).
La solution allemande
Florian Kohfeldt (38 ans). L’ancien entraîneur du Werder Brême représente la nouvelle génération d’entraîneurs que l’ASF pourrait être tentée de recruter. Mais Jürgen Klinsmann (56 ans), dont le conseiller Andy Gross est suisse, a également été un nom fréquemment cité autour de l’équipe de Suisse. L’entraîneur champion du monde Joachim Löw (61 ans), qui a commencé sa formation d’entraîneur en Suisse, serait également sur le marché. Mais la solution suisse semble bien plus probable.
La parole est maintenant au directeur des équipes nationale, le charismatique Pierluigi Tami. Il doit d’abord trouver un terrain d’entente tant avec Petkovic qu’avec Bordeaux. Et ensuite, il faudra nommer le nouvel homme fort dès que possible.