Deux actions font parler d'elles dans le monde du football suisse après le match St-Gall - Servette. Les Genevois ont été doublement désavantagés. Tout d'abord, il y aurait dû avoir penalty sur Ronny Rodelin à la 70e minute.
Puis, Monsieur Piccolo aurait dû revenir à la faute d'Ousmane Diakité sur Alex Schalk avant le but de la victoire de Jérémy Guillemenot. Par deux fois, les arbitres ont pris la mauvaise décision.
Même Christophe Girard, chef de la commission des arbitres de l’ASF, admet qu'erreurs il y a eu.
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Le gentleman Alain Geiger
En conférence de presse, Alain Geiger avait toutes les raisons du monde de s'énerver. Et pourtant, il a préféré démontrer toute sa classe. D'un calme olympien, l'entraîneur de Servette s'est peu attardé sur les actions litigieuses et a relevé un problème plus grand. «Il faut qu'on trouve une solution avec les arbitres pour mieux communiquer, qu'ils nous expliquent. On a besoin de savoir, d'avoir des précisions», souligne Alain Geiger.
Un fair-play applaudi par Christophe Girard. Mais, dès le coup de sifflet final, le compte officiel du Servette a rédigé trois tweets afin de critiquer les diverses décisions arbitrales. Et encore, c'est sans compter celui mentionnant le but de Steve Rouiller qui «aurait dû offrir un point aux Grenat à Saint-Gall» ou celui qui parle d'«un arbitrage totalement désastreux».
«Il faut plutôt un dialogue»
Ces prises de position ne rajoutent-elles pas de l'huile sur le feu? «Certes, notre compte Twitter le dit mais tout le monde pense la même chose que nous, répond Loïc Luscher, responsable communication du club. Est-ce que les autres médias rajoutent de l'huile sur le feu en critiquant la décision arbitrale?»
Pour Christophe Girard, Servette doit faire attention. «L'émotion n'est pas toujours bonne conseillère. Cela peut mettre nos arbitres en danger. Pour rappel, dans le passé, certains ont dû être mis sous protection à la suite de quelques débordements. Si on veut avancer, il faut plutôt un dialogue», souligne-t-il.
Pour Loïc Luscher, Servette n'a rien à se reprocher: «On a juste partagé les tweets de nos supporters avec les actions litigieuses. On est un média comme un autre dans cette histoire.»
Mais avec ces prises de position, le club n'attise-t-il pas la haine de ses supporters envers le corps arbitral? «Je n'ai pas cette impression, on relaie, avec humour, l'injustice qu'on a subie dimanche», résume le responsable communication des Grenat.