Il fallait jouer des coudes dimanche matin au Stade de Florimont. Tout le monde voulait apercevoir les joueurs de la Nati. Au lendemain de la victoire contre l’Irlande du Nord, seuls les remplaçants et les trois gardiens ont foulé la pelouse synthétique de cette petite enceinte de la banlieue genevoise.
«Un autre football»
Un revêtement qui ne devait rien au hasard. L’équipe de Suisse jouera mardi soir sur le «synthé» du LFF Stadionas de Vilnius. «L’adversaire sera la Lituanie et pas le terrain, mais cela reste un paramètre important à prendre en compte», a souligné Pierluigi Tami, directeur des équipes nationales. Une analyse qui faisait écho aux dires de Murat Yakin après le match samedi. «Tous les joueurs n’apprécient pas cette surface et il faudra donc amener des forces fraîches.»
Pierluigi Tami et le staff suisse ont suivi de près la victoire des Lituaniens à domicile samedi contre la Bulgarie (3-1). «Il y a eu beaucoup d’erreurs techniques et le dosage des passes n’est pas le même, a relevé le Tessinois en pointant l’âge avancé du terrain. C’est un autre football. Les Suisses qui jouent à l’étranger depuis longtemps seront désavantagés. Tout le contraire des joueurs de Young Boys notamment.»
Des Bernois en force
Ce nouveau paramètre parle en faveur des joueurs bernois de l’équipe nationale (Garcia, Fassnacht et Aebischer). Trois éléments qui étaient remplaçants au coup d’envoi samedi. «C’est un avantage pour nous, a reconnu Christian Fassnacht, buteur contre les Nord-Irlandais. On s’entraîne sur ce type de terrains et on y joue plus de la moitié de nos matches. Même si ça change, le blocage est surtout mental pour beaucoup d’autres joueurs.»
Avec la suspension de Denis Zakaria, Michel Aebischer ou Djibril Sow devraient retrouver leur place au milieu de terrain. «Si Murat Yakin fait appel à moi, je répondrai présent», s’est projeté le joueur de l’Eintracht Francfort, champion de Suisse 2018 avec… YB.