Mauvaise affaire lausannoise à la Schützenwiese
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Winterthour-Lausanne:Mauvaise affaire lausannoise à la Schützenwiese

Un LS sans idées
Ludovic Magnin: «Ces joueurs, ils sont humains!»

Battu à Winterthour (1-0), le LS conserve un réel espoir de rejoindre le top 6 avant le tour final, mais doit compter sur les autres. C'est surtout la manière qui préoccupe à l'issue de cette rencontre. Le coach vaudois Ludovic Magnin ne blâme pas ses joueurs.
Publié: 13.04.2025 à 05:17 heures
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Dernière mise à jour: 13.04.2025 à 12:19 heures
À Winterthour, le LS de Ludovic Magnin n'a jamais trouvé la solution.
Photo: keystone-sda.ch
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Thibault GilgenJournaliste Blick

Pour le moment, le Lausanne-Sport peut remercier Zurich. Après sa défaite contre Bâle samedi soir, le FCZ permet aux Vaudois d’entretenir une infime chance d’accrocher le top 6. Mais pour cela, il faudra impérativement que le LS batte Lugano à la maison le lundi de Pâques et que les Zurichois ne marquent aucun point face à YB. Sans oublier Saint-Gall, qui se déplace à Lugano dimanche et peut, en cas de succès, dépasser Lausanne! Maigre consolation ou non, chacun aura son point de vue.

Ce qui est certain, en revanche, c’est que le Lausanne-Sport avait une excellente occasion de garder la main sur ses ambitions en se déplaçant à Winterthour samedi soir. Un match qu’il a eu la très mauvaise idée de perdre, piégé sur corner par un but contre son camp de Morgan Poaty. À l’issue de la rencontre, le milieu lausannois Jamie Roche analysait brièvement: «C’est difficile de débriefer à chaud, mais je suis déçu. Ils ont été très forts sur corner et sur coups de pieds arrêtés, nous en avons parlé avant le match. Nous aurions dû faire mieux. C’était une finale et nous ne l’avons pas gagnée. C’est donc très décevant. Face à Lugano, nous aurons une nouvelle chance. Peu importe la manière, tant que nous gagnons le match. Nous devons maintenant espérer le meilleur.»

Sur une pelouse que Noë Dussenne et Ludovic Magnin ont aussi pointée du doigt, le LS a surtout déçu par la manière, lui qui a semblé sans idées lors de cette rencontre pourtant importantissime. «C’était le match difficile que nous attendions, sur un terrain difficile. Il nous a manqué cette énergie, cette fraîcheur mentale pour pousser, pour mettre la pression, ce que nous n’avons pas réussi à forcer aujourd’hui», reconnait l’entraîneur vaudois.

Ne pas blâmer les joueurs

Mais pour lui, hors de question de remettre en cause l’envie de ses joueurs: «C’était la sixième finale pour nous aujourd’hui. On est toujours sur le fil du rasoir. C’est facile de se demander pourquoi les joueurs ne se sont pas battus. Nous n’étions tout simplement pas capables mentalement aujourd’hui, quelles qu’en soient les raisons. Au bout d’un moment, ça devient dur. On a vu qu’on a été capables quelques fois de réussir, quelques fois moins. Après, il faut aussi regarder la situation actuelle. Il y a des éléments importants qui ne sont plus là. Cela ne sert à rien de blâmer les joueurs. Bien sûr qu’ils veulent le meilleur. Malheureusement, tout ne s’est pas bien passé. Aujourd’hui, on n’a pas été bon et on l’accepte. Il n’y a aucun souci. Mais ce n’est pas un problème de mentalité des joueurs.»

Certes, l’on imagine aisément que ceux-ci souhaitaient mieux faire à la Schützenwiese. Mais comment expliquer cette sorte de léthargie subie par une équipe qui, dans ses moments les plus délicats, a pourtant toujours aimé jouer au ballon cette saison? «On a déjà joué différemment à Saint-Gall. Parce qu’il fallait trouver des solutions et on essaie. Jouer d’une autre manière parce qu’on n’a plus les joueurs qu’on avait avant, c’est aussi tenter de montrer la force d’une équipe qui s’adapte. À Zurich ça a presque marché, à Saint-Gall ça a été le cas. Aujourd’hui, on perd, mais je ne sais pas si mon gardien a fait un arrêt. Et nous, on tire sur le poteau, on était quand même là», répond Ludovic Magnin.

Nouvelle réalité

Après une dernière allusion à l’état de la pelouse, décidément pas au goût du LS à Winterthour, le coach vaudois le concède: «On voulait jouer un peu plus long, jouer plus dans le dos, attaquer la profondeur. Et voilà, il y avait moins d’automatisme, c’est certain. C’est un choix de jeu et il n’était pas bon.» L’un des problèmes, selon lui, c’est que beaucoup se basent sur l’état de forme des Lausannois à Noël pour juger les performances actuelles du club. Or, avec les blessures que l’on connaît, notamment celle d’Alvyn Sanches, cette réalité n’est plus la même: «Aujourd’hui encore, après cinq minutes, tu perds Senaya, qui est actuellement un des meilleurs sur tous les matches. C’est le foot. Et cette équipe, elle est humaine. Ces joueurs, ils sont humains. C’est la vie.»

Il n’empêche que l’objectif déclaré du club est une place dans le top 6 et qu’il faudra compter sur une victoire face à Lugano et une défaite de Zurich pour l’atteindre, suivant le résultat de Saint-Gall contre Lugano ce dimanche. «Avant Noël, on était très bien loti. J’ai plutôt l’impression qu’on a une équipe qui doit être autour de là où on est, peut-être deux places en dessous, peut-être deux places en dessus. Ça fait partie d’une saison», explique Ludovic Magnin qui appuie aussitôt: «On a fait rêver les gens, mais on savait que ça allait être dur et que la saison était longue. En ce moment, tu regardes tous les faits de jeu, ils ne sont pas pour nous. Mais il ne faut pas pleurer, c’est le foot», conclut l'entraîneur. En attendant, les supporters peuvent croire en un miracle pascal pour se consoler.

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Bâle
FC Bâle
32
35
58
2
Servette FC
Servette FC
32
8
52
3
FC Lucerne
FC Lucerne
32
11
51
4
Young Boys
Young Boys
32
6
50
5
FC Lugano
FC Lugano
32
3
49
6
FC Zurich
FC Zurich
32
-3
47
7
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
32
6
44
8
FC St-Gall
FC St-Gall
32
2
44
9
FC Sion
FC Sion
32
-9
36
10
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
32
-10
33
11
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
32
-19
33
12
FC Winterthour
FC Winterthour
32
-30
27
Tour final
Tour de relégation
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