«On a serré les fesses»
Comment les Lausannois ont vécu la victoire de Young Boys

Si Lausanne a décroché sa place dans le top 6, il peut remercier Young Boys. Les Bernois ont pris le meilleur sur Zurich et, couplé à la victoire du LS, ont permis aux Vaudois de fêter. Mais les yeux lausannois ont-ils pris la direction de la capitale à un moment?
Publié: 21.04.2025 à 20:41 heures
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Dernière mise à jour: 21.04.2025 à 23:20 heures
Morgan Poaty (à gauche) et Olivier Custodio se sont pris dans les bras à la fin du match entre Young Boys et Zurich.
Photo: keystone-sda.ch
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Matthias DavetJournaliste Blick

Ce lundi, la Tuilière a pu fêter deux coups de sifflet finaux. Celui de son match, après la victoire du Lausanne-Sport face à Lugano (2-0). Mais cet enjouement a été limité. Car à ce moment, la rencontre entre Young Boys et Zurich n'était pas terminée et les supporters vaudois étaient dans l'expectative. Pour eux, il ne fallait surtout pas que les Zurichois égalisent.

Une poignée de minutes plus tard, les joueurs et les fans lausannois ont pu laisser exploser leur joie: le match au Wankdorf était terminé et le Lausanne-Sport était officiellement dans le top 6. Les footballeurs ont alors couru devant leur kop pour célébrer avec lui.

Après la rencontre, plusieurs acteurs du LS ont expliqué à Blick comment ils avaient vécu ce match particulier, avec un œil (ou pas) du côté de la capitale.

Morgan Poaty, défenseur

À la mi-temps, le vestiaire du LS connaissait-il le score de Young Boys? «Oui, bien sûr, sourit Morgan Poaty. On n'a pas pu empêcher certains de regarder. Et ça nous donne encore plus envie de conserver ce score et de s'arracher les uns pour les autres.» À ce moment-là, les joueurs du LS sont parvenus à ne pas tomber dans l'euphorie.

Lorsque Zurich réduit la marque dans la capitale, les joueurs sur le terrain ne sont par contre pas au courant. «On était tellement concentrés sur notre match qu'on a dû attendre la fin pour regarder.»

Et justement, une fois que le coup de sifflet final a retenti dans le ciel lausannois, beaucoup de joueurs se sont rués près du banc pour regarder la fin de l'autre rencontre. «On a dû serrer les fesses mais c'était incroyable.» Ainsi, Morgan Poaty et ses coéquipiers ont pu célébrer à deux reprises. «Je n'avais pas encore ressenti ça dans ma carrière et c'est magnifique», avoue le latéral congolais.

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Ludovic Magnin, entraîneur

Avant la rencontre, Ludovic Magnin avait prévenu: il ne regarderait pas le score de Young Boys - Zurich. Une promesse que le coach du LS a tenue jusqu'à la… 89e minute de jeu. «À 2-0 et trois minutes de temps additionnel, je me suis dit qu'on allait gagner. J'ai alors demandé à Florent Delay (ndlr: l'entraîneur des gardiens) le résultat de l'autre côté.» À ce moment-là, les Bernois ne menaient plus que d'un but. «Je me suis dit que ça allait être chaud.»

Au coup de sifflet final à la Tuilière, Ludovic Magnin a couru dans le tunnel, lui qui ne voulait pas voir la fin du match au Wankdorf sur un téléphone. «Je suis extrêmement superstitieux et je suis vite parti. Et j'ai attendu, attendu.» Par moments, il demandait à Guillaume Katz, le coordinateur marketing, le score.

Finalement, c'est le cri de joie des supporters qui a fait comprendre au coach du LS que le match de Young Boys était fini. «Ce sont des histoires qui vont nous rester et c'est vraiment sympa», sourit le technicien.

Vincent Steinmann, président ad interim

Vincent Steinmann était, sur le papier, celui qui aurait pu le plus facilement regarder le match de Zurich. Pour cela, il lui suffisait d'allumer une télévision dans sa loge. «Mais non. Le vrai truc, c'est les notifs, révèle le président ad interim. Avec les écrans, on a toujours du retard.»

Ainsi, pour être sûr d'être l'un des premiers au courant en cas de but au Wankdorf, le Vaudois avait donc son téléphone proche de lui. Et à 2-0 à la mi-temps sur les deux terrains, était-il serein? «Non, parce qu'il restait 45 minutes à jouer, rappelle le dirigeant. Ça a été chaud et on a vu que Marvin Keller a réalisé un gros arrêt en fin de match pour Young Boys. On savait que ça pouvait vite tourner.»

Finalement, le coup de sifflet a été donné à Berne. «Ça a été un immense soulagement et une grosse fierté, sourit Vincent Steinmann. Profitons-en maintenant.»

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Bâle
FC Bâle
33
40
61
2
Servette FC
Servette FC
33
9
55
3
Young Boys
Young Boys
33
7
53
4
FC Lucerne
FC Lucerne
33
10
51
5
FC Lugano
FC Lugano
33
1
49
6
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
33
8
47
7
FC St-Gall
FC St-Gall
33
3
47
8
FC Zurich
FC Zurich
33
-4
47
9
FC Sion
FC Sion
33
-10
36
10
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
33
-11
33
11
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
33
-24
33
12
FC Winterthour
FC Winterthour
33
-29
30
Tour final
Tour de relégation
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