Lausanne accueille Servette samedi soir (20h30), sans doute devant plus de 10'000 spectateurs à la Tuilière (8000 billets ont déjà été vendus) et avec un latéral suspendu de chaque côté. Olivier Custodio devrait être suppléé par Raoul Giger, côté LS, tandis qu'Anthony Baron devrait démarrer pour le SFC, Bradley Mazikou étant prié de prendre place en tribune.
Dans l'attente de ce choc, Blick a rencontré Noë Dussenne, le très costaud défenseur central belge du Lausanne-Sport, un homme habitué des derbies de feu, lui qui a évolué au Standard de Liège de 2019 à 2023.
À 31 ans, il a l'expérience pour lui et se réjouit énormément d'affronter Servette afin d'effacer la déception de l'aller. Lausanne menait en effet 1-0 à la Praille (avec le but et la célébration d'Alvyn Sanches face à la Tribune Nord) avant de se faire renverser par des réussites de Miroslav Stevanovic et de Dereck Kutesa. Mais depuis, Lausanne va beaucoup mieux.
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Alors que le LS restait sur une série positive de 14 points pris en 6 matches, la lourde défaite sur le terrain de GC samedi dernier (5-0), peut-elle briser cet élan? Noë Dussenne et ses coéquipiers espèrent bien que non.
La claque à Grasshopper, une question d'état d'esprit?
Après la claque reçue au Letzigrund face à GC, Ludovic Magnin a estimé qu'une partie de l'explication se trouvait dans l'état d'esprit affiché par certains de ses joueurs, qui auraient de la peine à «gérer le succès». Qu'en pense Noë Dussenne?
«On était sur une bonne série, c'est sûr, mais je ne pense pas qu'on se soit enflammés plus que ça. La deuxième mi-temps a été difficile défensivement, c'est sûr, on a eu l'impression qu'ils marquaient à chaque tir. On a reçu coup sur coup. Je ne sais pas si c'est une question de gestion des émotions, parce qu'on voulait absolument gagner et continuer notre belle série, je vous le garantis. On l'a prouvé en première période, on était bien dans le match, et on peut mener 1-0 ou 2-0, ils n'ont qu'une occasion, celle où Karlo Letica fait un bel arrêt. Sinon, on était très bien.»
Comment se relancer après une défaite
Le LS de ces dernières semaines avait perdu l'habitude de perdre. Or, ce lundi, les Lausannois ont repris le chemin de l'entraînement comme en début de saison: avec un résultat frustrant à encaisser. Cette gifle a-t-elle changé l'ambiance de travail et ravivé des mauvais souvenirs?
«Peut-être que c'est une claque qui va nous faire du bien», répond Noë Dussenne.
«C'est à nous de regarder vers l'avant, de rebondir. On doit reprendre notre marche en avant. Il ne faut pas s'attarder sur une grosse défaite, ça peut arriver. Et on s'est très bien entraînés, très durs, comme d'habitude. Mais pour que ce match reste un jour sans et pas autre chose, il faut rebondir et faire en sorte que cette claque soit derrière nous. Je pense que le vestiaire l'a digérée et la chance qu'on a dans le foot, c'est qu'on a une nouvelle occasion de prouver sa valeur chaque semaine. Ce samedi, en plus, c'est face à Servette», enchaîne le Belge.
Comment aborder le match face à Servette
«Servette est dans une excellente dynamique et l'a prouvé même en Coupe d'Europe face à l'AS Rome, rappelle le Belge. Il faudra surtout être compacts défensivement face à leur 4-4-2. Je pense qu'on va probablement avoir la balle et des possibilités de jouer, mais il ne faudra pas s'exposer, faire beaucoup de marquage préventif et dès qu'on perd la balle, se regrouper tous derrière le ballon, récupérer le plus vite possible et jouer notre jeu ensuite. On n'a pas de raison de changer notre approche, même si Servette est bien en ce moment. On a battu Lugano à la Tuilière, Lucerne aussi... Ce sont de belles équipes également. On va jouer notre jeu, sans crainte. Et si on joue notre jeu, on peut les battre.»
Le top 6
La communication officielle du LS, notamment celle de Ludovic Magnin, est très prudente sur la question du top 6. Le club vaudois ne veut pas se mettre trop de pression sur le dos, ni, ce qui semble logique, créer un sentiment de déception au cas où le LS terminait la saison dans la deuxième moitié du classement. Le coach rappelle à l'envi que son équipe est néo-promue.
Qu'en pensent les joueurs, dont les cadres comme Noë Dussenne? «On veut aller le plus haut possible et effectivement ne pas oublier qu'on est promus. Si on arrive à atteindre ce top 6, on sera les premiers heureux et ce sera merveilleux. Si on n'y arrive pas, on fera du mieux possible les derniers matches et on se battra l'année d'après pour y être.» Là aussi, pas de pression inutile via le discours.
Le synthétique
Voilà bientôt six mois que Noë Dussenne est arrivé à Lausanne. S'il n'est pas encore l'heure de tirer un bilan, le défenseur belge s'est-il habitué au synthétique? «Oui, je l'oublie un peu maintenant, à force d'être tous les jours dessus», sourit-il.
«J'ai eu la chance de faire ma formation sur synthétique durant sept ans, une surface que je n'ai plus croisée par la suite. Il y a un seul club en Belgique qui joue sur synthétique et, avant de l'affronter, des coaches décidaient de passer la semaine d'avant dessus, tandis que d'autres pas du tout. C'est différent, bien sûr, tous les rebonds sont différents, la balle prend de la vitesse, les appuis sont différents... Mais j'ai retrouvé assez vite mes automatismes.»
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La Suisse et la Belgique, deux championnats de niveau similaire?
En Suisse, on a tendance à considérer le championnat belge légèrement au-dessus, notamment car les très grands clubs comme Anderlecht, Genk ou Bruges semblent d'un niveau supérieur. Qu'en est-il des autres? Et quel est l'avis de Noë Dussenne à ce sujet? «Oui, il y a des grosses équipes en Belgique, on peut voir leurs résultats en Coupe d'Europe, c'est cohérent. Mais ici aussi en Suisse, les équipes peuvent gagner des matches en Europe, c'est cohérent aussi. C'est vrai qu'en Belgique il y a plus de top clubs peut-être, mais dans l'ensemble, je pense que ça se vaut», répond l'ancien capitaine du Standard de Liège.
La formule de championnat
Le championnat belge est l'un des plus médiatisés en ce qui concerne les formules de championnat alambiquées. En tant que joueur, cela a-t-il vraiment une influence? Ou est-ce surtout important pour les fans et les téléspectateurs?
«Bien sûr qu'on s'en préoccupe, répond le défenseur central. Après, chaque formule a ses avantages et désavantages... Ce que je peux dire sur le plan personnel, c'est que je trouve dommage que le premier de la saison régulière ne soit pas champion. Le travail, tu l'as fait, et tu arrives aux matches décisifs avec deux blessés parmi tes joueurs importants, comme ton attaquant qui t'a mis 22 goals dans la saison, et tu n'es pas champion. Ça, ça me dérange, mais bon, tu le sais avant le championnat et tu fais avec.»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Zurich | 14 | 7 | 26 | |
2 | FC Bâle | 14 | 20 | 25 | |
3 | FC Lugano | 14 | 6 | 25 | |
4 | Servette FC | 14 | 2 | 25 | |
5 | FC Lucerne | 14 | 4 | 22 | |
6 | FC St-Gall | 14 | 6 | 20 | |
7 | FC Lausanne-Sport | 14 | 2 | 20 | |
8 | FC Sion | 14 | 0 | 17 | |
9 | Young Boys | 14 | -5 | 16 | |
10 | Yverdon Sport FC | 14 | -10 | 15 | |
11 | FC Winterthour | 14 | -21 | 11 | |
12 | Grasshopper Club Zurich | 14 | -11 | 9 |