Il souhaite prendre son envol
Kastriot Imeri veut s'imposer dans l'alignement de YB

Kastriot Imeri est la recrue de Young Boys la plus chère de tous les temps. Mais jusqu'à présent, il n'a pas joué un grand rôle à Berne — il est par exemple resté 90 minutes sur le banc contre St-Gall. Cela devrait changer contre Lugano.
Publié: 11.09.2022 à 15:00 heures
Kastriot Imeri brûle d'envie de jouer avec YB.
Photo: Claudio de Capitani/freshfocus
Alain Kunz

Trois millions de francs. C’est le montant que Young Boys a versé à Servette pour s’assurer les services de l’international suisse Kastriot Imeri. A cela peuvent s’ajouter des bonus, ce qui ferait de Kastriot Imeri le départ de Servette le plus rentable de l’histoire. Il pourrait dépasser Martin Petrov, transféré à Wolfsburg pour 3,3 millions d’euros en 2001.

Le deal s’est déroulé à la vitesse de l’éclair. Le dimanche 14 août, les deux équipes se sont affrontées. Young Boys l’avait emporté 3-0 au Wankdorf. Des contacts avaient déjà été établis depuis longtemps. «Mais aucune offre», explique le président de la Fondation 1890 Didier Fischer. YB a fait la première proposition aux Genevois le lundi. Et elle était «respectueuse», selon Christoph Spycher. C’est pour cela que tout est allé très vite. Le soir même, on avait trouvé un accord.

Imeri partageait la chambre de son frère

Un transfert qui a étonné par sa dimension financière. Mais aussi parce que, sur le plan sportif, Young Boys n’avait pas la nécessité de recruter Kastriot Imeri. L’attitude à Berne était plutôt la suivante: si un joueur comme Imeri est sur le marché, il faut frapper fort. C’est un grand joueur — et il rapporterait certainement bien plus que trois millions s’il partait à l’étranger.

On s’attendait plutôt à ce que Kastriot Imeri parte à l’étranger cet été. D’autant plus que Servette rêvait de cinq ou six millions pour son joyau. «On ne pensait pas qu’il y aurait une possibilité financière de le faire venir», a déclaré Christoph Spycher peu après la transaction.

«Il y avait déjà quelques offres de l’étranger, explique le joueur. Mais c’est le projet de YB qui m’a le plus convaincu. C’est aussi ce qui est ressorti des discussions avec mes parents et mes proches.» Ces derniers ont une grande importance dans la vie du technicien. Ils ont fui le Kosovo en 1990 pour s’installer à Meyrin (GE). Jusqu’à son transfert à Berne, Kastriot Imeri vivait chez eux et partageait sa chambre avec son petit frère.

«YB est un grand club»

Mais à quoi ressemble ce fameux projet d’YB? «Il prévoit que je travaille sur mes points forts et mes points faibles, afin de continuer à progresser. Pour être un jour prêt à passer à l’étape suivante.» Et celle-ci s’appelle logiquement, l’étranger. Pas forcément à Barcelone, ou du moins pas dans un premier temps. Mais les footballeurs catalans sont déjà ceux que Kastriot Imeri admire le plus. «Et puis il y a la Coupe du monde, qui est aussi l’un de mes objectifs.»

Et pour l’atteindre, Young Boys semble être l’endroit idéal. «Depuis que je suis pro, je joue en Super League. YB y a toujours joué les premiers rôles. C’est un grand club que l’on connaît dans toute l’Europe.» Même si les Bernois ne jouent pas l’Europe pour sa première saison. «La déception était grande après l’élimination contre Anderlecht, bien sûr. Mais une séance de tirs au but, c’est toujours 50-50. Maintenant, on se concentre sur le fait de devenir champion et d’aller le plus loin possible en Coupe. Pour ce trophée, il suffit de gagner 'seulement' six matches.»

Imeri est prêt pour 90 minutes

De préférence avec Kastriot Imeri comme meneur de jeu. «Ce que je préfère, c’est de jouer en dix. C’est là que je peux le plus aider l’équipe.» Seulement, à Servette, il ne jouait que rarement à ce poste, mais plutôt en tant que numéro huit. Et Raphael Wicky, l’entraîneur de Young Boys, préfère jouer en losange. Sauf que le poste de numéro 10 est déjà occupé par un jeune talent: Fabian Rieder. Kastriot Imeri a parlé avec son coach: «Il voit les choses de la même manière que moi, mais il va de soi que je suis flexible.»

Raphael Wicky sera-t-il d’accord de faire de Kastriot Imeri un titulaire contre Lugano? «Je suis prêt, même pour 90 minutes. J’ai retrouvé le rythme et je suis à 100%.» Son entraîneur aura-t-il entendu son appel? Réponse ce dimanche au Wankdorf (16h30).


Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Zurich
FC Zurich
14
7
26
2
FC Bâle
FC Bâle
14
20
25
3
FC Lugano
FC Lugano
14
6
25
4
Servette FC
Servette FC
14
2
25
5
FC Lucerne
FC Lucerne
14
4
22
6
FC St-Gall
FC St-Gall
14
6
20
7
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
14
2
20
8
FC Sion
FC Sion
14
0
17
9
Young Boys
Young Boys
14
-5
16
10
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
14
-10
15
11
FC Winterthour
FC Winterthour
14
-21
11
12
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
14
-11
9
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