Des réflexions en cours
Les quatre questions que se pose Yverdon Sport

Yverdon Sport a fait un immense pas vers le maintien ce samedi en battant Stade-Lausanne-Ouchy. Les prochaines semaines seront importantes au Stade municipal, avec quelques dossiers sur lesquels se pencher.
Publié: 21.04.2024 à 13:14 heures
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Dernière mise à jour: 21.04.2024 à 13:36 heures
Mohamed Tijani a réussi une saison magnifique avec Yverdon, mais il est prêté par le Viktoria Plzen.
Photo: Urs Lindt/freshfocus
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Yverdon Sport a facilement battu le SLO samedi (3-0) et compte désormais dix points d'avance sur Grasshopper, barragiste. Alors qu'il reste cinq matches à disputer, le maintien en Super League, le deuxième de l'histoire du club, est ainsi quasiment assuré. Il est donc déjà temps de penser à demain, en répondant à quatre questions, plus ou moins urgentes.

Comment gérer les fins de contrat et les fins de prêt?

A quoi ressemblera Yverdon Sport au mois de juillet? La question est sans réponse aujourd'hui. «J'ai entendu que les Américains allaient investir massivement cet été...», glisse un proche du club ce samedi au Stade municipal. En attendant que le président Jeffrey Saunders (absent ce week-end) s'exprime publiquement sur la stratégie future d'YS (il faudra probablement attendre que le maintien soit officiel), les joueurs en fin de contrat et en fin de prêt sont dans l'incertitude. Et ils sont nombreux. Yverdon, pour se maintenir, a en effet misé sur des joueurs de qualité et, de ce point de vue, la stratégie a été payante. Mohamed Tijani, Paul Bernardoni, Varol Tasar, Mathias Olesen ou Igor Liziero, entre autres, sont tous des joueurs qui ont grandement contribué à la saison réussie d'Yverdon Sport, mais qui ne seront plus liés au club dès le 1er juillet. 

Anthony Sauthier l'admet: les questions sont nombreuses dans ce thème précis. «On n'en parle pas dans le vestiaire, mais je peux comprendre les interrogations. Est-ce qu'il faut garder les joueurs en prêt? Est-ce que c'est possible de les garder? Est-ce qu'ils veulent rester, aussi? Ce sont des discussions que le club devra avoir et je suis persuadé que, dans les bureaux, les décideurs sont parfaitement au clair de ce qu'ils veulent faire. Et je pense que des discussions ont déjà été entamées. Après, nous, les joueurs, on est sur le terrain, donc on ne parle pas trop de ça», explique le Genevois, lequel est sous contrat encore une année et a donc l'esprit tranquille.

Les joueurs, d'ailleurs, ne semblent pas trop perturbés par la situation. Igor Liziero, par exemple, a été brillant face au SLO ce samedi. Alessandro Mangiarratti n'en est pas surpris. «Ce groupe vit bien ensemble, a une bonne dynamique. Ce sont des professionnels, qui placent les objectifs de l'équipe avant les leurs. Si l'équipe fonctionne, l'individu fonctionne. Ils en sont conscients. En tout cas, mes compositions d'équipe ne sont pas pensées en fonction des fins de contrat ou des joueurs en prêt. L'équipe sur le terrain, c'est celle qui a la plus grande possibilité de gagner le match à mes yeux», assure l'entraîneur d'YS.

Le maintien est-il acquis?

Yverdon Sport ne s'est maintenu qu'une fois en Super League, en l'an 2000, sous la direction de Lucien Favre. Les trois autres fois, YS a été relégué. Le maintien serait donc un exploit du point de vue historique, mais Anthony Sauthier et Alessandro Mangiarratti préfèrent rester prudents malgré les 10 points d'avance sur Grasshopper. En clair, GC doit gagner 4 de ses 5 matches du tour de relégation sans qu'YS n'en gagne un, ce qui semble tout de même relativement improbable.

«Je ne sais pas si on peut dire qu'on est maintenus. Tout peut aller très vite dans le foot, GC peut se remettre à gagner et nous avoir une série négative. Il faudra se mettre vite à l'abri, peut-être dès le prochain match contre Lausanne. Tant qu'on n'est pas mathématiquement sauvés, il ne faut pas le crier sur les toits», prévient Anthony Sauthier.

Son entraîneur le rejoint: «Ce n'est pas encore fini. On est dans une situation confortable, c'est la vérité, mais il faut faire encore deux ou trois pas dans la bonne direction.»

Comment gagner à l'extérieur?

Les chiffres sont fous et se confirment semaine après semaine. Yverdon a remporté 34 points en 17 matches à domicile, contre 6 en 16 matches à l'extérieur. La donne est donc claire pour le tour de relégation: avec deux matches à Yverdon (Lausanne et Lucerne) et trois à l'extérieur (GC, Bâle et SLO), YS va remporter six points. Alessandro Mangiarratti rigole en entendant la question. «Je signe pour ce scénario, parce qu'avec six points, on est en Super League à coup sûr!»

Il redevient aussitôt un peu plus sérieux, conscient que les lacunes d'YS hors d'Yverdon doivent être améliorées. «J'espère surtout aller chercher quelque chose à l'extérieur très vite. A Saint-Gall, c'était compliqué, c'est vrai. On a fait tourner un peu, on ne voulait pas prendre de risques avec les cartons. Mais à Lucerne et à GC, on était proches de gagner un match loin de chez nous. C'est un objectif pour ces trois derniers matches à l'extérieur, c'est clair, on veut faire des points hors de chez nous.»

Quelle sera la nature du recrutement cet été?

Cette question recoupe largement la première et la réponse dépend directement du propriétaire Jamie Welch, du co-propriétaire et président Jeffrey Saunders et du directeur sportif Filippo Giovagnoli. Yverdon sera-t-il très ambitieux pour sa deuxième saison dans l'élite? Une certaine identité locale sera-t-elle préservée? Est-elle souhaitée, d'ailleurs? Un investissement massif est-il envisagé?

Lors de leur présentation publique, les nouveaux propriétaires avaient insisté sur l'importance du trading, mais aujourd'hui, ils n'ont que très peu de jeunes à fort potentiel dans l'équipe. Kevin Carlos en est un, et il est une excellente pioche qui possède certainement un joli potentiel de revente, tandis que Breston Malula était là avant l'arrivée des Américains. Mais sinon? Yverdon n'a que peu de joueurs représentant une valeur marchande dans son effectif et si le projet est véritablement de gagner de l'argent sur les transferts, le recrutement de cet été devra être composé, au moins en partie, de jeunes talents à faire progresser et qui prendront de la valeur à Yverdon. 

En attendant une prise de parole publique de Jeffrey Saunders, les questions sont aujourd'hui plus nombreuses que les réponses dans ce secteur.

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Zurich
FC Zurich
14
7
26
2
FC Bâle
FC Bâle
14
20
25
3
FC Lugano
FC Lugano
14
6
25
4
Servette FC
Servette FC
14
2
25
5
FC Lucerne
FC Lucerne
14
4
22
6
FC St-Gall
FC St-Gall
14
6
20
7
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
14
2
20
8
FC Sion
FC Sion
14
0
17
9
Young Boys
Young Boys
14
-5
16
10
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
14
-10
15
11
FC Winterthour
FC Winterthour
14
-21
11
12
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
14
-11
9
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