Loris Tschanz, chef de presse d'Yverdon Sport, a pris la meilleure décision possible... avant le coup d'envoi du match entre YS et GC ce samedi au Stade municipal. «Pas de conférence de presse ce soir, chaque entraîneur sera à disposition en zone mixte», a-t-il annoncé. Une décision qui n'avait rien à voir avec une quelconque anticipation de problème potentiel, simplement pour des raisons pratiques, aucun journaliste alémanique n'ayant effectué le déplacement dans le Nord vaudois. Aucune raison logique, donc, de faire patienter les deux entraîneurs et de les asseoir côte à côte trente minutes après le match.
Le premier match s'était bien passé
Si le retour à Yverdon de Marco Schällibaum, dont le nom a été applaudi par une partie du public du Stade municipal au moment de la composition des équipes, était attendu, rien ne laissait présager un coup de chaud entre les deux hommes, même si Alessandro Mangiarratti a succédé au Zurichois sur le banc d'YS à la fin du mois d'octobre dernier. Ils s'étaient d'ailleurs déjà rencontrés au printemps, pour un succès sans histoire de GC au Letzigrund (2-0).
Après coup, et la victoire d'YS 2-1 ce samedi, la décision préalable de n'organiser aucune conférence de presse s'est avérée la meilleure possible, tant il aurait été compliqué d'imaginer les deux hommes s'asseoir côte à côte après leur coup de sang respectif dans les couloirs du stade, juste après le coup de sifflet final. Alors que tout le monde rentrait au vestiaire, plusieurs témoins ont entendu dans le couloir du Stade municipal des cris en italien, très fort, et des échanges de paroles à distance entre Marco Schällibaum d'un côté, le directeur technique Filippo Giovagnoli et Alessandro Mangiarratti de l'autre. Avec des paroles à ne pas répéter devant des petits ramasseurs de balle, même ceux qui ne comprendraient pas bien l'italien...
Beaucoup d'émotions juste après le match
Juste avant de venir s'exprimer devant la presse, Alessandro Mangiarratti, dont le visage et le ton trahissaient une certaine émotion, a pu échanger avec un membre du staff de GC, lui faisant savoir sa déception quant au comportement supposé de «Schälli». «Je n'ai rien dit quand on est venus à Zurich, je me suis tu tout le match! Et là...», a-t-il commencé par dire, avant de s'éloigner un peu de la zone réservée à la presse.
Quelques secondes plus tard, très calme, l'entraîneur d'YS, vainqueur 2-1, est venu donner sa version des faits devant les micros. «Cela fait dix mois que je suis là. J'ai toujours respecté Marco. Et je vais continuer à le respecter», a-t-il commencé par dire. Interrogé vingt ou trente fois depuis son arrivée à Yverdon par tous les médias possibles sur ce qu'il pensait de son prédécesseur, Alessandro Mangiarratti n'a, c'est vrai, jamais eu une parole de travers. Il a d'autant plus été surpris de ce qu'il a entendu. «Je n'accepte pas qu'il me dise certaines choses à la fin du match.» Quelles choses? «Je n'ai jamais parlé avec lui de tout le match. Regardez les images. Et à la fin, il me gueule dessus en me disant que j'ai provoqué tout le match. Mais ce n'est pas vrai! J'ai juste parlé avec l'arbitre. Si je réclame une touche pour Yverdon, ce n'est pas que je provoque GC, c'est simplement que je veux aider mon équipe. C'est un peu dommage, car je dis toujours qu'il devrait y avoir de la solidarité entre les entraîneurs. C'est difficile d'en avoir.»
Marco Schällibaum botte en touche
Interrogé à ce sujet, Marco Schällibaum a botté en touche. «Il ne s'est rien passé. J'ai félicité mes anciens joueurs à la fin du match, c'est tout.» Juste avant de remonter dans le car qui ramenait les Sauterelles à Zurich, le technicien est repassé derrière Alessandro Mangiarratti, sans aucune animosité ni le moindre regard. Les émotions étaient retombées depuis longtemps. Mais le coup de sang était réel.
Les deux coaches ont vu le même match, au moins
Sur le match en lui-même, les deux techniciens étaient d'accord, au moins, à quelques nuances près. Marco Schällibaum: «On a fait une très bonne première période. On aurait dû marquer le but du break et on ne l'a pas fait. Et même à 1-1, on a une grosse occasion aussi. C'est dommage, on aurait pu lancer une série après notre beau succès face à Sion. On était sur le bon chemin, la bonne voie, mais on a fait zéro point aujourd'hui. Nous ne méritions pas de perdre, à mon avis.»
Alessandro Mangiarratti a lui aussi vu un GC meilleur que son équipe avant la pause. «Mais on n'était pas si mal dans le match quand même. C'était un peu difficile offensivement, on n'a pas trouvé la meilleure manière de servir notre nouvel attaquant Mitchy Ntelo, mais aujourd'hui, on alignait d'entrée deux joueurs qui sont arrivés cette semaine, Gonçalo Esteves et lui. On est montés en puissance dans le match.» Yverdon a désormais deux semaines pour bien travailler et optimiser les automatismes entre tous les joueurs, une très grande partie du mercato étant désormais faite. Comme l'a dit le directeur sportif Filippo Giovagnoli jeudi, c'est maintenant que la saison d'YS commence. Et elle a débuté par une victoire.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |