Ce matin, Alain Geiger s'est réveillé dans la peau de l'entraîneur d'un club demi-finaliste de la Coupe de Suisse et deuxième du championnat. Une position synonyme d'accès aux qualifications pour la prochaine Ligue des champions.
Ce même Alain Geiger, pourtant, pourrait bientôt pointer au chômage. Servette ne communique rien au sujet de son contrat qui prend fin cet été. Pour beaucoup, cela signifie que l'aventure à Genève s'arrêtera là pour celui qui est en poste depuis 2018.
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En Super League, seul Peter Zeidler affiche une telle longévité. Leur bilan est similaire, mais l'Allemand vient d'être prolongé par Saint-Gall jusqu'en 2027. Comme quoi, les deux clubs de Super League les plus éloignés l'un de l'autre ne le sont pas que géographiquement.
Une légende de la Nati
Le contraste entre les parcours et les caractères des deux hommes est tout aussi frappant. Zeidler, qui n'a jamais joué au haut niveau, est aussi démonstratif et bouillant que le public saint-gallois. Geiger, de son côté, a honoré 112 sélections avec la Nati. Il a aussi été cinq fois champion de Suisse et donne toujours l'impression d'accepter avec flegme tant son destin que celui des matches de son équipe.
Il en va de la carrière d'entraîneur d'Alain Geiger comme de celle de l'international qu'il fut: le succès s'est fait attendre. Avant de porter le brassard de capitaine à la Coupe du monde et à l'Euro, il a essuyé son lot de défaites honorables avec la Suisse, au point d'en développer un recul sur les aléas de ce sport qui rend rafraîchissante chaque interaction avec lui.
Une figure d'identification valaisanne
On a en face de soi à la fois la légende qui pourrait se la raconter et le type normal qui semble parfois devoir s'excuser d'être là, lui que notre football avait presque oublié à son retour d'Afrique du Nord il y a quelques années. «Je fais du bon boulot, non?», demandait-il en conférence de presse après un match nul décroché à Bâle. Oui Alain, c'est vrai. Vous faites du bon boulot.
J'espère qu'il pourra continuer d'en faire. Notre championnat, qui a parfois des allures de gare d'aiguillage, doit pouvoir faire une place quelques années encore à un technicien comme lui. Une figure de stabilité comme celle qu'il a représentée à Genève ces dernières années. À Sion, les fans attendent désespérément un homme, sur ou en dehors du terrain, à qui s'identifier. Qui, aujourd'hui, pourrait mieux tenir ce rôle que le footballeur valaisan du siècle? Ce dernier cherchera peut-être bientôt un club, et Sion un entraîneur.
Le départ de Fabio Celestini a été acté ce vendredi matin.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Zurich | 14 | 7 | 26 | |
2 | FC Bâle | 14 | 20 | 25 | |
3 | FC Lugano | 14 | 6 | 25 | |
4 | Servette FC | 14 | 2 | 25 | |
5 | FC Lucerne | 14 | 4 | 22 | |
6 | FC St-Gall | 14 | 6 | 20 | |
7 | FC Lausanne-Sport | 14 | 2 | 20 | |
8 | FC Sion | 14 | 0 | 17 | |
9 | Young Boys | 14 | -5 | 16 | |
10 | Yverdon Sport FC | 14 | -10 | 15 | |
11 | FC Winterthour | 14 | -21 | 11 | |
12 | Grasshopper Club Zurich | 14 | -11 | 9 |