Le 17 décembre 1988, Yann Sommer vient au monde à Morges dans le canton de Vaud. La joie est grande. Non seulement chez ses parents Monika et Daniel, mais aussi chez leurs proches et amis. Le petit garçon reçoit de nombreux cadeaux.
En janvier 1989, les parents de Yann les remercient. Blick a vu l'une carte de remerciement. On peut y lire: «Mon père vient de m'inscrire chez les juniors K du FC. Mes grands pieds et mes mains expertes sont la garantie d'une carrière prometteuse sur le gazon vert. Avec votre trèfle à quatre feuilles, je pourrai bientôt semer tout l'espace de 5 mètres devant le but. C'est une garantie pour des expériences de 90 minutes sans encaisser.»
Le grand-père, le père et l'oncle étaient déjà gardiens
Yann est alors âgé d'un mois. Aujourd'hui, à 34 ans, il compte 83 sélections avec l'équipe nationale et est, depuis ce printemps, champion d'Allemagne avec le Bayern Munich. Il sera désormais à l'Inter Milan.
Il a fait une carrière mondiale de gardien de but. Prévue dès la naissance? Daniel Sommer ne peut s'empêcher de rire lorsque Blick lui montre la carte de remerciement avant l'Euro 2016 en France: «Quand on lit cela aujourd'hui, on a déjà l'impression que la carrière de Yann était prévue!» Mais ce n'était pas le cas, explique Sommer Senior: «Cette carte était destinée à des amis footballeurs. Sur les autres cartes, nous avons écrit d'autres choses.»
Yann a pourtant reçu son talent de gardien de but au berceau. Son grand-père était déjà entre les poteaux. Tout comme son père et son oncle Marc, qui ont été des gardiens de but de 1ère ligue supérieurs à la moyenne. La carrière de Papi Sommer s'achève cependant avant la naissance de Yann, après deux opérations du ménisque. Pourtant, Yann voit encore son père en action. En 1992, à 38 ans, Daniel remplace son frère Marc, blessé, pendant six mois à Herrliberg, en 3e ligue. Le petit Yann, âgé de trois ans, l'observe et peut même poser sur la photo d'équipe.
Au lit avec des gants de gardien de but
En 1993, à l'âge de quatre ans, Yann rejoint le FC Herrliberg. Lorsque l'entraîneur demande aux enfants qui veut être gardien de but, seul le petit Yann prend les gants. Plus tard, Sommer dira qu'il n'enlevait presque jamais ses gants quand il était petit, «même pas quand j'allais me coucher. L'odeur était très spéciale».
Lorsque les Sommer déménagent à Bâle en 1997, Yann doit déjà faire face à son premier changement de club. Sur les conseils de son ancien collègue de Küsnacht, Marco Bernet (directeur technique du FC Zurich jusqu'en 2014), Yann rejoint le Concordia Bâle, où son père intervient même comme entraîneur des gardiens.
Le FC Herrliberg est souvent rappelé au bon souvenir de Yann Sommer. Lors du dernier rassemblement de l'équipe nationale, le gardien du Bayern s'est réjouit lorsqu'on lui a tendu deux maillots jaunes du FC Herrliberg pour qu'il les signe.
A 14 ans, le grand talent est transféré au FC Bâle. À 18 ans, il intègre la première équipe. Troisième gardien derrière Costanzo et Crayton, il doit souvent jouer latéral droit lors des entraînements sous la direction de Christian Gross. Ses adversaires internes s'appellent Mladen Petric, Eren Derdiyok, Christian Gimenez ou Julio Hernan Rossi. Rien d'étonnant à ce que les jeux de jambes soient encore aujourd'hui l'une de ses grandes forces.
Si la carrière de Yann Sommer n'est pas planifiée dès sa naissance, les étapes de sa carrière n'en sont pas moins exemplaires: deux années d'apprentissage suivent, avec des prêts à Vaduz et GC. Lors de l'été 2014, avec six titres sur sa carte de visite, il quitte le FCB pour le Borussia Mönchengladbach, devient le numéro 1 de la Nati et le chouchou de la nation après le départ de Benaglio.
Guitare, chant, cuisine et photographie
Yann Sommer est une star du football à portée de main. Toujours aimable et détendu, que ce soit dans ses relations avec les fans ou les journalistes. Et il a des hobbies plutôt insolites, du moins pour un footballeur. Il joue de la guitare et prend des cours de chant. «La musique m'équilibre et me permet de rencontrer d'autres personnes qui élargissent mes horizons», dit-il. Il est passionné de cuisine, s'intéresse à l'architecture et prend régulièrement des photos. Ainsi, à chaque voyage, il emporte un petit appareil photo pour immortaliser ses souvenirs.
Au cours de ses neuf années passées à Gladbach, Sommer est devenu un grand gardien et le chouchou des fans du Borussia. Et il trouve également le bonheur dans sa vie privée. En 2016, il rencontre Alina et se marie en 2019. Leurs filles Mila (bientôt 4 ans) et Nayla (2 ans) parachèvent leur bonheur. Dans le documentaire «Yann Sommer - Out of the box», diffusé sur SRF avant la Coupe du monde au Qatar, Alina s'enthousiasme sur le caractère incroyablement calme de Yann et sur l'amour qu'il porte à ses enfants. La juriste de formation révèle également la répartition des rôles au sein de la famille. Il s'occupe de sa carrière de footballeur, elle s'occupe des enfants. «C'est ce que nous avons convenu. Cependant, je dois aussi dire que je serais très heureuse si je pouvais un jour retravailler comme avocate.»
«En forme comme Buffon à 40 ans? La classe mondiale!»
Elle devra sans doute attendre encore un peu pour cela. Pour l'instant, la famille Sommer devrait s'installer en Italie. Le gardien de but du Bayern Munich vient de signer avec l'Inter Milan.
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Et ce n'est pas forcément la fin. Car en ce qui concerne l'assiduité à l'entraînement et le professionnalisme, Yann Sommer est un perfectionniste et un modèle. C'est pourquoi son programme d'entraînement, d'alimentation et de sommeil est minutieusement étudié. S'y ajoutent de la méditation. On dit même que Yann Sommer suit régulièrement un programme d'exercices pour les muscles de ses yeux.
Il y a quelques années, lorsqu'on lui demandait ce que cela donnerait s'il était aussi prêt à 40 ans que le gardien de but italien Gigi Buffon, il répondait à Blick: «La classe mondiale.»