Nils Nielsen, comment avez-vous réagi, en tant qu’entraîneur de l’équipe nationale, au refus d’Alisha Lehmann de participer au prochain Euro?
Nils Nielsen: J’ai été surpris lorsqu’elle m’a annoncé sa décision. Je n’aurais jamais pu m’y attendre.
Avez-vous essayé de la faire changer d’avis?
Non, Alisha m’a dit que son état mental ne lui permettait pas de contribuer à un succès et qu’elle ne souhaitait donc pas être présente. Je suis à 100% du même avis: si un Championnat d’Europe de football ne procure aucun plaisir, il faut y renoncer.
Êtes-vous déçu?
Non, plutôt triste. Je suis triste pour tous ceux qui manqueront ce tournoi, quelle qu’en soit la raison.
Lehmann n’est pas seulement une footballeuse, elle est aussi influenceuse. Ces deux emplois sont-ils devenus trop lourds pour elle?
Il faut le demander à Alisha. Personnellement, cet autre aspect de sa vie n’est pas vraiment un métier pour moi. Mais en ce qui concerne Internet, je suis un dinosaure. Vous savez, il y a peu de temps encore, je pensais que Tiktok était un site de rencontres. Du genre: «Tiktok, l’heure tourne. Est-ce que nous sommes compatibles ou non?» (Rires.) Plus sérieusement, je sais qu’Alisha gagne beaucoup d’argent avec Internet et qu’elle y consacre aussi beaucoup de temps. Elle est jeune, elle aime le football et la vie. Si c’est trop? Elle seule le sait.
D’un point de vue sportif, son refus est-il douloureux? Ces derniers temps, elle jouait le rôle de joker sous vos ordres.
Alisha va nous manquer, c’est certain. Quand elle entre sur le terrain, elle peut faire beaucoup de choses en très peu de temps. Elle est rapide, elle va en un contre un. C’est désormais à moi de la remplacer du mieux que je peux.