René Weiler et le Servette FC sont bien arrivés à Tiraspol. «Le voyage s'est bien déroulé. On a eu droit à un petit peu d'attente à l'aéroport, mais ça fait partie de la Coupe d'Europe», a souri Jérémy Guillemenot, lequel estime que le SFC arrive «en confiance» en Transnistrie, fort de ses trois victoires consécutives en Super League. Le Sheriff, de son côté, vient de changer d'entraîneur et ne se porte pas spécialement bien à l'heure d'aborder cette rencontre entre deux équipes comptant chacune zéro point dans ce groupe d'Europa League.
Un match important en vue de la troisième place
«Je pense que c'est clair que le Sheriff et nous, nous jouons pour la troisième place dans ce groupe très difficile», a estimé René Weiler, lequel s'attend à trouver un adversaire «techniquement et individuellement très fort», mais tout de même un peu moins que la Roma et le Slavia Prague, contre lesquels Servette et les Moldaves viennent tous deux de s'incliner fort logiquement.
«Les joueurs du Sheriff ont plusieurs fois montré leur valeur, que ce soit en Europa League ou même en Champions League. Je ne peux pas les comparer avec une équipe en Suisse, ce n'est pas mon travail. Mais ce que je peux dire, c'est que c'est une équipe réputée. Je le dis souvent, il n'y a pas que les grandes équipes des grands championnats qui travaillent bien, mais certaines, ailleurs, font aussi du très bon boulot. Je ne suis pas le seul à connaître le Sheriff Tiraspol, d'autres personnes connaissent aussi la valeur de cette équipe», a enchaîné René Weiler, dont le parcours professionnel vient corroborer le discours, lui qui n'a pas hésité à entraîner d'immenses clubs en Egypte (Al-Ahly), au Japon (Kashima Antlers) et en Belgique (Anderlecht).
Les joueurs et le staff du Servette FC ont pu s'entraîner sur la pelouse du Sheriff jeudi en début de soirée, alors que le coup d'envoi est fixé à 22h, heure locale, jeudi. René Weiler a-t-il quelque chose à annoncer dans sa composition d'équipe, alors que le SFC affrontera Lucerne dimanche? «Non, je ne vais rien dire aujourd'hui. Tout ce que je peux dire, c'est que nous ne pensons qu'au Sheriff et pas encore à dimanche», a-t-il dévoilé. Pas question donc de savoir qui de Joël Mall ou de Jérémy Frick sera dans les buts ou si Jérémy Guillemenot, par exemple, a une chance de débuter.
Jérémy Guillemenot, fier de représenter Genève en Europe
«Je n'ai pas joué d'entrée depuis un certain temps», a admis l'attaquant, lequel a parfois été «exilé» sur le côté droit, dans un rôle qui ne lui convient guère. «Je reviens d'une saison pleine à Saint-Gall, mais ici à Servette, je suis dans une autre dimension, dans un club qui joue l'Europa League. C'est vraiment particulier pour moi qui suis Genevois et qui porte fièrement ce maillot de représenter ma ville en Europe», a déclaré Jérémy Guillemenot, qui espère bien que l'aventure continentale se poursuivra en 2024. Pour cela, il faudra prendre le meilleur sur le Sheriff Tiraspol lors des deux prochains matches, sous peine de devoir réussir un exploit face à l'AS Rome ou au Slavia Prague.
Parmi les points chauds à gérer, le coup d'envoi sera donc donné à 22h (21h en Suisse). Le match se terminera donc aux alentours de minuit et la journée risque d'être un peu longue pour les Servettiens. René Weiler et son staff n'ont pas souhaité effectuer d'entraînement matinal et il faudra donc gérer l'attente, laquelle risque de tirer un peu en longueur jusqu'à 20h et le départ au stade. D'ici-là, les Genevois pourront profiter un peu de la douceur de cette fin d'été en Transnistrie, en se baladant par exemple sur les rives de la Dniestr. Tout en gardant à l'esprit qu'ils ne sont pas là pour faire du tourisme, mais bien pour se mettre en position favorable avant de recevoir le Sheriff dans deux semaines au Stade de Genève.