Le grenat prend des reflets de plus en plus sombres ces derniers temps à Genève. Servette a perdu ses trois derniers matches en championnat. La Coupe devait permettre de se relancer. Résultat? Une humiliante élimination en 8e de finale mercredi sur le terrain synthétique de Thoune (4-1).
Des résultats sportifs inquiétants qui s’accompagnent de blessures importantes. Déjà privés de leur métronome Timothé Cognat encore trois semaines, les Genevois manquent d’idées et de percussion sur le terrain. Ils ont encore perdu l’international bolivien Boris Cespedes dans l’Oberland bernois (fracture de l’orteil). Le milieu récupérateur ne jouera plus en 2021. Nouveau coup dur.
Le SFC est-il en crise? Tout le monde réfute ce mot alarmiste au club. «Nous sommes dans le dur, mais il ne faut pas céder à la panique», a rassuré vendredi Pascal Besnard dans la «Tribune de Genève». Le président a refusé d’évoquer l’avenir de son entraîneur ou les noms des potentiels successeurs (Wicky et Ursea notamment). «Quand cela va mal, tout le monde doit se remettre en question, du staff aux joueurs, en passant par les dirigeants», a-t-il martelé dans le journal local.
«Non, je ne me sens pas menacé»
Alain Geiger a aussi réagi dans la presse genevoise, mettant en avant son bilan et les résultats obtenus avec Genève. «Non, je ne me sens pas menacé.»
Ce n’est pas la première fois que les Grenat connaissent des turbulences à l’automne. Mais la situation paraît plus inquiétante cette fois. Le discours d’un coach qui semble se persuader que tout ne va pas si mal n’arrange rien à ce décalage: «Je ne regarde pas les matches perdus mais ceux qu’on aurait pu gagner». Les récentes absences ont aussi mis en avant les carences du dernier mercato genevois et les limites de l’effectif.
Si le mot est réfuté par Servette, la crise est dans toutes les têtes. Dimanche, les Genevois effectuent le long déplacement à Lugano (16h30). Une rencontre qui a pris une importance capitale ces dernières heures.