Si j'étais trop jeune pour prendre pleinement conscience de l'éclosion d'un certain Lionel Messi au milieu des années 2000, je peux vivre pleinement celle de Lamine Yamal. Hasard ou non, celui-ci est issu de la même académie que le meilleur joueur de l'histoire. Depuis cette saison, il porte d'ailleurs le même numéro que l'argentin à ses débuts. Comme celui-ci encore, l'adolescent de 17 ans semble voler sur les terrains, martyrisant ses vis-à-vis. Demandez à simplement à Serge Gnabry.
«Je ne trouve pas de précédent au Barça pour un si jeune joueur s'entraînant aussi souvent avec l'équipe première», expliquait le journaliste espagnol Jaume Marcet en 2022, lorsque le prodige faisait ses débuts avec l'équipe A du Barça à seulement 15 ans.
Crochet, accélération, frappe, tout parait simple lorsque l'on voit l'ailier barcelonais jouer. Et cela, j'ai eu la chance de le vivre en direct à deux reprises cette année: fin juin à Cologne (4-1), lorsque l'Espagne a roulé sur une vaillante Géorgie durant l'Euro, et début octobre à Barcelone, en Ligue des champions face à un Young Boys sans défense (5-0). A propos du tournoi allemand, Lamine Yamal, meilleur passeur et auteur du plus beau but (contre la France en demi), en a naturellement été élu meilleur jeune joueur - et aurait d'ailleurs pu remporter le titre meilleur joueur. Cela dans la peau d'un titulaire indéboulonnable du onze espagnol, à l'image du ballon d'or Rodri.
Plus jeune buteur d'un Euro, mais aussi d'un Clasico (en octobre), Lamine Yamal a également remporté le prix de meilleur joueur de moins de 21 ans. Et cela à 17 ans seulement, il faut le rappeler. De quoi faire du Barcelonais mon athlète de l'année.