Le football a été relégué au second plan du duel entre le FC Bâle et le Dynamo Kiev (2-3). Ce mercredi, ce «match pour la paix» et la venue du club de la capitale ukrainienne avaient surtout pour but de soulever des fonds, via la Chaîne du Bonheur, pour ce pays en guerre.
Chalov, bientôt de retour à Moscou
Sur le plan sportif, Guillermo Abascal en a profité pour faire tourner son équipe, trois jours après la défaite de trop face au FC Zurich. Au total, 20 joueurs bâlois ont accumulé du temps de jeu. Un grand absent n’a pourtant pas participé à cette revue d’effectif: Fedor Chalov.
L’attaquant russe de 24 ans ne s’est pas exprimé depuis le début de la guerre en Ukraine. Au FC Bâle, l’avant-centre est cantonné à un rôle de remplaçant depuis le début du mois de mars. Son prêt, en provenance du CSKA Moscou touche à sa fin et Chalov devrait retrouver la Russie à la fin de la saison. Il ne sera donc pas le grand remplaçant du Brésilien Cabral, parti à la Fiorentina cet hiver.
Une prise de risques trop grande
«Ce n’est pas facile à vivre pour Fedor, expliquait Fabian Frei après le match contre Kiev. On en parle forcément avec lui, mais on doit aussi respecter sa situation.»
Du côté du FC Bâle, on tient à préciser que la présence de Fedor Chalov contre le Dynamo Kiev «n’est même pas rentrée en ligne de compte». «C’était impossible pour des raisons de sécurité», explique le chef de presse Simon Walter.
Les faits et gestes des sportifs russes à l’étranger sont scrutés de près par Moscou. Sans présager de sa position sur le conflit, la simple présence du joueur russe dans ce match pour la paix aurait été perçue comme une opposition à l’invasion en Ukraine. Une prise de risque trop grande pour celui qui s’apprête bientôt à retrouver ses proches au pays.