«Depuis plusieurs années, ligues nationales et syndicats de joueurs demandent à la FIFA de mettre en place une procédure claire, transparente et non-discriminatoire concernant le calendrier international», est-il écrit dans un communiqué de Fifpro Europe et European Leagues publié mardi, ajoutant que «malheureusement, la FIFA a systématiquement refusé d'inclure les ligues et les syndicats dans son processus de décision».
«Le calendrier international est désormais au-delà de la saturation», il est «devenu intenable pour les ligues nationales et dangereux pour la santé des joueurs», est-il ajouté dans le communiqué. La FIFA a «invariablement favorisé ses propres compétitions et intérêts commerciaux», ont encore regretté la Fifpro Europe et l'association des ligues, visant notamment le futur Mondial des clubs à 32 équipes, nouvelle compétition organisé à l'été 2025 aux États-Unis.
«Abus de position dominante»
Ces institutions «ne peuvent accepter que les règlements mondiaux soient décidés de manière unilatérale». Dans leur requête auprès de la Commission, elles entendent expliquer que «la FIFA enfreint le droit de la concurrence européenne et constitue (...) un abus de position dominante».
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Cette plainte «vient s'ajouter aux actions distinctes intentées» par d'autres organismes, syndicats ou ligues, est-il rappelé dans le communiqué. Les syndicats de joueurs en France (UNFP), Angleterre (PFA) et Italie (AIC) ont par exemple attaqué en juin la FIFA devant un tribunal de commerce de Bruxelles.
«Hypocrisie dénoncée par la FIFA»
De son côté la FIFA a répliqué sur le réseau social X que «le calendrier a été approuvé à l'unanimité» lors d'un conseil où siégeaient des représentants du football européen. «Certaines ligues en Europe – elles mêmes organisatrices et régulatrices de compétitions – agissent au nom d'intérêts commerciaux, hypocritement et sans considération pour le reste du monde», est-il écrit dans le communiqué de la FIFA.
«Ces ligues préfèrent apparemment un calendrier rempli de matches amicaux et de tournées estivales, qui impliquent toujours plus de déplacements», ajoute le gouvernement mondial du football.
La semaine dernière la FIFA avait publié une étude du CIES (Centre international d'études du sport) expliquant que «les clubs ne disputent pas plus de matches par saison, ce qui va à l'encontre de la croyance d'un calendrier (...) de plus en plus chargé». De 2012 à 2024, «le nombre moyen de rencontres par club et par saison est resté stable juste au-dessus de 40. Seulement 5% des équipes disputent en moyenne plus de 60 matches par saison (matches amicaux non-inclus», précisait cette étude.
Une Coupe du monde des clubs polémique
En arrière-plan du conflit, l'extension de la Coupe du monde des clubs à 32 équipes. Un nouveau format qui sera appliqué dès 2025 aux États-Unis. Auparavant, celui-ci n'était organisé qu'avec les vainqueurs des coupes d'Europe, d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale, d'Afrique, d'Asie et d'Océanie. Le vainqueur de la Ligue des champions européenne entamait la compétition en demi-finale.
L'association des ligues avait déjà menacé la FIFA de poursuites judiciaires. Les syndicats de joueurs français et anglais appartenant à la Fédération internationale des syndicats professionnels ont également déposé une plainte auprès du tribunal de commerce de Bruxelles.