Le soulagement est grand à Gladbach après la victoire 5-2 contre Bochum. Même pour Nico Elvedi, qui a dû suivre le match depuis les tribunes en raison d'une suspension. «J'y suis beaucoup plus nerveux que lorsque je suis moi-même sur le terrain. Mais le pire, c'est devant la télévision», explique le défenseur de la Nati à Blick.
Même sans le chef de la défense, le Borussia et son entraîneur Gerardo Seoane sont parvenus à renverser la vapeur et à mettre fin à la série de cinq matches sans victoire. L'écart avec la relégation est de nouveau de huit points, mais il y a maintenant les duels contre Mayence et Cologne, qui se trouvent sous la barre, puis le match à Heidenheim et, entre les deux, le quart de finale de la Coupe à Sarrebruck. Un bon programme et des semaines de vérité pour Gladbach. «L'objectif est de continuer à creuser l'écart avec le bas du classement aussi vite que possible», explique Nico Elvedi.
Deux saisons en demi-teinte
Le Zurichois a déjà vécu des moments glorieux au Borussia Park. Depuis son arrivée en 2015, Gladbach a disputé trois fois la Ligue des champions et a même atteint les huitièmes de finale contre Manchester City lors de la saison 2020/21, aux dépens de l'Inter. «Bien sûr, c'est plus beau de jouer la Ligue des champions. Mais cela fait partie de la carrière d'un footballeur que cela ne se passe pas ainsi parfois.»
L'été dernier, les choses ne se sont pas non plus déroulées comme prévu pour Nico Elvedi. Le changement d'air espéré après huit ans et demi passés en Rhénanie n'a pas fonctionné, le transfert à Wolverhampton a été annulé. Le défenseur suisse est resté au Borussia et a prolongé son contrat jusqu'en 2027, mais sa déception face à ce transfert avorté est restée limitée, car il se sent parfaitement bien à Gladbach. «Mais ce n'était pas une période facile, car jusqu'à la prolongation de mon contrat, je n'étais pas pris en compte pour le onze de base.» Ce n'est qu'en septembre qu'il est revenu sur le terrain et s'est rapidement établi à nouveau comme titulaire.
Changement complet d'alimentation
Elvedi parle comme il joue. Pragmatique, sans agitation, de manière réfléchie. Mais la star de la Nati fait aussi son autocritique. «Les deux dernières saisons, je n'ai pas atteint ma limite de performance, j'ai pris les choses trop à la légère. Mes performances avaient trop de fluctuations.» C'est aussi pour cette raison qu'il a procédé à des changements en vue de la saison en cours. Après les matches, les étirements et le pédalage font désormais partie du programme standard, et de temps en temps, il se rend à Düsseldorf dans une chambre froide pour améliorer sa régénération.
Nico Elvedi a également modifié son alimentation. Il a complètement renoncé au gluten, aux agrumes, aux tomates ou aux avocats. Les médecins ont en effet constaté chez lui une intolérance à l'histamine. L'effet de ces adaptations est perceptible: «Je me sens mieux sur le terrain. Je pense que cela se voit aussi dans les performances.»
Ce qui arrange Elvedi, c'est qu'il aime se mettre lui-même aux fourneaux. Surtout le soir. «Mais je ne suis pas un cuisinier professionnel», rit-il. Sa recette spéciale? «Les lasagnes – sans gluten. Je les fais vraiment assez bien.» Depuis bientôt trois ans, il a aussi un petit chien. Un autre de ses hobbies est de jouer à la Playstation. Son amie de Düsseldorf, qui s'en est allée à Zurich pour ses études de master, lui rend aussi régulièrement visite.
Un duel de frères en perspective
Mais ces dernières semaines, l'arrière de 27 ans ne se concentre que sur le football. Alors qu'en Bundesliga, le maintien est la priorité absolue, la Coupe est une occasion en or. «Celle-ci est extrêmement importante pour nous et pour les fans», explique Elvedi. Selon lui, cela fait longtemps qu'il n'a pas été aussi facile d'accéder à la finale. Avec Sarrebruck et Kaiserslautern, deux adversaires de niveau inférieur séparent Gladbach de la finale. Jusqu'à présent, le Borussia a remporté la coupe à trois reprises, la dernière fois en 1995.
Mais le chemin vers Berlin est loin d'être gagné d'avance. Le club de troisième division de Sarrebruck a éliminé le Bayern Munich et Francfort, et en demi-finale, Gladbach devrait se rendre sur le tristement célèbre Betzenberg. Pour Elvedi, ce serait un match particulier, puisqu'il rencontrerait son frère jumeau Jan: «Nous avons toujours voulu jouer l'un contre l'autre», avoue Nico Elvedi. Les parents n'auraient toutefois jamais voulu cela. «Mais au moins, l'un de nous serait sûr d'être en finale.» Mais tout comme l'Euro en Allemagne, c'est de la musique d'avenir. Pour l'instant, il s'agit pour Elvedi et ses coéquipiers de tenir à distance leurs concurrents directs dans le championnat.