Servette est devenu intolérant au Parc Saint-Jacques. À moins que ce ne soit l’inverse. Les déplacements des Genevois se suivent et se ressemblent à Bâle où ils n’ont plus gagné depuis 1998.
Le raté d’Antunes
Le scénario semblait à nouveau limpide en cette chaude après-midi dominicale. Étouffé par les vagues bâloises, Servette a reculé… et plié juste avant la pause. Alexis Antunes pourrait réclamer la mention de passe décisive sur le 1-0 du FC Bâle. Le mauvais dégagement du Genevois offre un caviar à Dan Ndoye dont la frappe lointaine termine au fond.
Le tournant du match, pensait-on alors. Devant au score, le FCB a encore augmenté la pression après la pause. Les visiteurs auraient bu la tasse, sans les parades de Jérémy Frick. Quand le portier grenat était battu, il a été sauvé par ses montants. Szalai (40e) puis Amdouni (58e) ont vu leur tentative toucher du bois.
Une contre-attaque éclair
Anecdotique… jusqu’à une contre-attaque éclair lancée par Ronny Rodelin à la 88e minute. Après un relais avec Dimitri Oberlin, Micha Stevanovic trouve Théo Valls au deuxième poteau. Le quatuor servettien vient de réduire au silence le bouillant (dans tous les sens du terme) stade rhénan. «Je reprends le ballon de manière réflexe, explique à chaud le buteur providentiel. C’était quitte ou double et ça aurait aussi pu terminer en tribunes.»
Un goal, et un match nul, inespéré qui tombe sur le seul tir cadré des Romands. «C’est un petit miracle, reconnaît Théo Valls. Quand on voit le nombre d’occasions de Bâle et les poteaux, on a eu de la réussite.»
Servette évite la défaite au Parc Saint-Jacques, à défaut d’y gagner pour la première fois depuis 24 ans. Le FCB, déjà frustré par Winterthour en ouverture de saison sur le même score, patine encore.