Après Paris, Londres, Marrakech, Abidjan, Buenos Aires, et Dakar, Impulstar posera ses valises à Genève en juin 2025. «C'est une ville de sports. Le football prend une place majeure et il fallait logiquement amener ce tournoi ici», sourit Jean Miolard, organisateur de l'édition genevoise et président de l’association «La Balle est dans votre camp». «Cela doit être une vitrine pour la ville, car elle a sa place. Il y a beaucoup de talents ici», ajoute-t-il.
Qu'est-ce qu'impulstar? «C'est un tournoi de foot de rue, qui se joue à cinq contre cinq, avec deux remplaçants, pour les jeunes, de 14 à 16 pour les garçons, et de 14 à 17 chez les filles. Il doit permettre à ces joueurs de se révéler. C'est une sorte de deuxième chance donnée à celles et ceux qui n'ont pas pu intégrer un centre de formation.»
«C'est un tournoi vecteur de talents»
Créé et disputé dans la capitale française chaque année, sauf en 2020 en raison de la COVID, depuis 2011 à l'origine pour venir en aide à la famille d'un jeune tué, le tournoi a depuis pris une allure internationale. En 2024, une équipe venue d'Argentine, d'Angleterre, de Côte d'Ivoire et du Maroc ont pris part à l'événement.
«C'est un tournoi vecteur de talents», explique Jean Miolard. Et c'est peu de le dire. En 13 ans, de nombreux footballeurs qui évoluent ou ont évolué dans les plus grands championnats européens ont participé à Impulstar. Ibrahima Konaté (Liverpool), Odsonne Edouard (Crystal Palace), Yacine Adli (Fiorentina), Wissam Ben Yedder (ex Séville et Monaco notamment) sont entre autres passés par l'événement parisien. «Des recruteurs de Manchester City, du Real Madrid et de beaucoup d'autres grands clubs assistent maintenant régulièrement au tournoi à Paris», souffle le Français qui assure qu'il en sera de même au bout du lac, dans une autre mesure toutefois.
Tournoi gratuit et accessible à toutes et tous
Outre Etoile Carouge et le Servette FC, tous deux partenaires de l'événement, nul doute que plusieurs autres clubs suisses jetteront un œil sur la compétition. Si cette dernière a lieu à Paris dans le faste qui caractérise la capitale française, avec des qualifications disputées sous la tour Eiffel et une finale jouée en 2024 dans l'Adidas Arena (8000 places), des stars du foot et de la musique urbaine, l'édition genevoise s'annonce plus modeste.
«En mai, les qualifications, qui seront gratuites et accessibles à toutes et tous, auront lieu au stade de Varembé ou à celui des Trois-Chênes. Les finales se dérouleront sur le parvis du Stade de Genève. Il y aura aussi des artistes, de foot freestyle et de la musique, des matches de gala, des internationaux suisses, des humoristes, ... J'espère pouvoir attirer mille personnes en moyenne», explique Jean Moliard, lequel peut compter sur le soutien des autorités locales.
Avant-goût de l'Euro féminin
«J'ai eu la chance de rencontrer le service des sports qui a été enchanté et qui a validé mon projet. Ils le voient d'un bon œil, comme un bon avant-goût de l'Euro féminin, et m'ont mis en contact avec l'UEFA, qui nous accompagne depuis», développe-t-il, en ajoutant espérer pouvoir ensuite lancer une tournée dans les autres villes suisses.
Au-delà de l'aspect purement sportif, Impulstar a comme objectif de jouer un rôle social. «Le football est un vecteur de mixité et d'intégration. Nous espérons pouvoir apporter notre pierre à l'édifice.»