À Paris, les fans de Liverpool laissent fleurir leur enthousiasme
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Ligue des Champions:À Paris, les fans de Liverpool laissent fleurir leur enthousiasme

Ligue des Champions
À Paris, une folie «rouge» signée Liverpool

Liverpool-Real Madrid: l'affiche de la finale de la Ligue des Champions de football ce samedi à 21 heures au stade de France se lit déjà dans les rues de Paris. Côté marée humaine et ferveur: avantage aux «Reds», dont la «fanzone» est installée place de la Nation
Publié: 28.05.2022 à 06:07 heures
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Dernière mise à jour: 28.05.2022 à 11:14 heures
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À Paris, avant le match de samedi soir, les Britanniques annoncent la couleur.
Photo: Richard Werly
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Richard WerlyJournaliste Blick

La vie en rose a viré au rouge vif. Ce week-end, les refrains d’Édith Piaf se conjuguent en anglais et avec l’accent de Liverpool. Dès vendredi, des dizaines de milliers de supporters anglais ont commencé à entonner, dans Paris, les refrains chers à leur club qui affrontera samedi soir à partir de 21 heures le Real Madrid en finale de la Ligue des Champions. La guerre en Ukraine est passée par là: initialement prévu à Saint-Pétersbourg, en Russie, le match se tiendra finalement au stade de France à Saint-Denis, au nord de la capitale française.

«You’ll never walk alone»

Coté fans, avantage aux sujets de sa gracieuse majesté Elizabeth II, dont le Royaume-Uni fêtera le jubilé du 2 au 5 juin. Une seule couleur dans les principales avenues de Paris ce vendredi: le rouge, sur les maillots flanqués du fameux blason orné du «Liver bird», l’oiseau mythique, et du slogan «You’ll never walk alone» (Vous ne marcherez jamais seul).

Et de fait: impossible de croiser un supporter britannique isolé. Steve, John et Lucy marchent ensemble près de la porte de Versailles, à l’ouest de la capitale française. Leur hôtel, réservé depuis des semaines, est à l’opposé de la «fanzone» qu’ils rejoindront samedi en début d’après-midi place de la Nation, à l’est de Paris. Là, les cafés se sont déjà mis en rouge, promettant bière à volonté pour cette veille de match.

La «fiesta» madrilène paraît absente, plus discrète en tout cas. Javier, 24 ans, est arrivé de Madrid vendredi matin. Il croise nos trois Anglais qui tombent dans les bas les uns des autres. L’Espagnol, lui, n’a pas d’hôtel et descend chez des amis. «Les Français vont nous soutenir, prédit-il. On a Benzema. La France, samedi soir, sera de notre côté.»

Ecrans géants place de la Nation

Place de la Nation, les camions poursuivent leur déchargement. Deux écrans géants ont déjà été installés. Des escouades de policiers quadrillent le Cours de Vincennes qui conduit au boulevard périphérique. L’avenue est fermée. Grillagée. Encadrée. Au total, cinq écrans diffuseront samedi le match que les supporters ibériques regarderont eux… plus près du Stade de France, au parc de la Légion d’honneur de Saint-Denis. Ils pourront même voir le toit du Stade au loin.

Dans les deux cas, un périmètre de protection a été instauré. Restauration et boissons seront disponibles à l’intérieur. Les entrées et sorties seront contrôlées. Pas d’alcool, en revanche, à partir de samedi 18 heures, jusqu’à 2 heures du matin du dimanche à proximité de ces rassemblements et dans les aéroports Roissy-Charles de Gaulle et Paris-Orly.

Benzema, l’atout français du Real

Jalousie anglaise face à cette injustice géographique qui verra les Espagnols plus proches du terrain? Non. Environ 50’000 supporters britanniques sont attendus. Le fait de leur avoir alloué une place symbolique de la capitale leur convient. Les 7000 policiers mobilisés par peur des hooligans, ne les découragent pas de chanter, et surtout d’annoncer la couleur.

«Paris sera rouge vif samedi» s’énerve Steve, en montant sur une table du café où ses compères seront attablés. Le voilà à risquer les premiers mots de l’hymne «God Save The Queen». Puis il se ravise alors que des Français voisins entonnent «La Marseillaise» et scandent… le nom de Benzema. Ibrahima Konaté est actuellement le seul tricolore à jouer avec les «Reds». Sa notoriété est à des années-lumière de celle de Karim Benzema, auteur du but inespéré de la victoire en demi-finale contre Manchester City et désormais «star» réhabilitée et redevenue incontournable en équipe de France.

La rivalité Real Madrid – PSG

Alors, avantage Madrid dans le cœur des Français? Nos Anglais rigolent. Ils jouent sur du velours. Ils ont suivi, ces derniers jours, la folle histoire du transfert madrilène… abandonné de Kylian Mbappé, qui restera finalement au Paris Saint Germain. Un de leurs copains nous interpelle: «Madrid voulait vous voler Mbappé. Et vous allez les applaudit demain?»

Au parc de la Légion d’honneur où les supporters espagnols ont commencé à s’installer, la question plane au-dessus des bistrots. Les grands pontes du football espagnol ont tous dénoncé ces derniers jours les manœuvres du Qatar, propriétaire du PSG et d’Emmanuel Macron pour conserver Mbappé, l’enfant de Bondy, à quelques kilomètres de Saint-Denis. La marée rouge des fans de Liverpool sait qu’une victoire de ses «Reds» ravirait les supporters du club parisien.

A l’inverse, un Real Madrid triomphant serait un coup de poignard dans la plaie toujours ouverte du transfert de Mbappé. La folie rouge «Made in Liverpool» veut croire que l’attaquant du PSG a fait le bon choix en refusant de croire au miracle espagnol. Steve et sa bande se sont même promis, si leur club bat le Real samedi, de s’acheter chacun un maillot du PSG flanqué du numéro 7: celui de Kylian Mbappé.

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