Les «erreurs» de Bob Ratcliffe
Le président du Lausanne-Sport sort de son silence

Le très discret propriétaire du LS a accordé une longue interview à «24 Heures». Il revient sur les dossiers chauds d'un club vaudois en difficulté et martèle l'engagement total d'INEOS à la Tuilière.
Publié: 10.02.2022 à 10:11 heures
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Dernière mise à jour: 10.02.2022 à 10:56 heures
Bob Ratcliffe est à la tête du Lausanne-Sport depuis mars 2019.
Photo: Getty Images
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Bob Ratcliffe est un homme aussi réservé que flegmatique. Le président d’INEOS football, et donc du Lausanne-Sport, se fait rare dans les médias. Il ne parle pas pour ne rien dire.

L’Anglais s'est toutefois longuement exprimé ce jeudi dans les colonnes de «24 Heures». La situation sportive du LS et l’ire populaire l’ont sûrement poussé à sortir de son silence. Bob Ratcliffe assume, il reconnaît les «erreurs» commises «en changeant sans doute trop de choses trop vite». Le dirigeant estime en être «le premier responsable». Un moyen aussi de détourner un peu la pression qui pèse sur les épaules de son directeur sportif, Souleymane Cissé, qui a «toute [sa] confiance et reste une personne importante dans le projet».

Pas de jaloux avec Nice

Le Britannique a été aperçu en tribunes lors de la déroute contre Saint-Gall (1-5) à domicile, puis lors du derby perdu à Genève (1-0). Au sein de la structure INEOS, il préside également aux destinées de l’OGC Nice. Un club qui occupe la troisième place de Ligue 1, derrière le PSG et Marseille. Cette réussite sportive attise forcément les jalousies du petit frère suisse.

Bob Ratcliffe a annoncé qu’il comptait personnellement rencontrer les supporters lausannois en colère pour leur expliquer les ambitions d’INEOS en terres vaudoises. «Je peux vous assurer [que la place de Lausanne] est tout aussi importante que celle de Nice, a assuré Bob Ratcliffe à «24 Heures». Personne chez nous ne veut voir Nice en haut et le LS en bas. Notre objectif est d’avoir du succès avec ces deux clubs. Cela prend simplement un peu plus de temps ici.»

«Stabilité et durabilité»

Fidèle à lui-même, le président a pourtant balayé la possibilité d’un transfert clinquant et coûteux cet hiver ou à l’avenir. «Notre objectif n’est pas de signer des chèques, il est de stabiliser le LS en Super League et d’en faire un club durable.»

Une stabilité qui fait cruellement défaut à court terme pour le Lausanne-Sport, qui est menacé par la troisième relégation sportive de ses 126 ans d’histoire (après 2014 et 2018). La cuisante élimination en Coupe de Suisse mardi contre Yverdon, rival cantonal et néo-promu en deuxième division, n'a rien arrangé.

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