Tottenham accueille Manchester City mardi à 21h et ce match est un peu particulier. Si les Spurs gagnent, ils rendraient un immense service à leur ennemi juré, Arsenal, qui resterait en tête de la Premier League à une journée de la fin! Alors, Tottenham veut-il offrir le titre à Arsenal? Tel a bien sûr été le thème principal de la conférence de presse d'avant-match d'Ange Postecoglou, l'entraîneur du club londonien. Et celui-ci avait bien préparé ses réponses.
«Nous voulons gagner, point», a-t-il affirmé avec force, avant qu'un journaliste lui indique qu'une proportion de supporters des Spurs préféreraient une défaite de leur équipe préférée.
«Quelle proportion? Vous n'en savez rien»
«Une proportion de nos supporters? Qu'est-ce que cela veut dire? Quelle proportion? Vraiment? 50%? 20%? 1%? Vous n'en savez rien. D'accord. Alors on va répondre à une question dont on ne connaît pas la formulation exacte. Super. Les gens pensent ce qu'ils veulent.»
Relancé sur l'atmosphère bizarre qui pourrait régner au stade, l'Australien a de nouveau contré avec vigueur. «Quelle atmosphère? Vous pensez que la majorité de nos supporters va vouloir que nous perdions? Je ne pense pas. Je pense que la majorité de nos fans va créer la même atmosphère que lors de tous nos matches à domicile», a-t-il répondu. «Nous allons nous mesurer à une grande équipe, jouer notre jeu et voir ce que l'on en tire.»
«Je comprends la notion de rivalité»
Mais les journalistes anglais sont insistants. Alors, Ange Postecoglou a dû en remettre une chouse. «Je n'ai jamais pensé au sport de cette manière. C'est très simple, en vérité: il y a un match de football à jouer et nous voulons le gagner. Vous pensez vraiment que l'on peut entrer sur le terrain et penser le contraire? Pas seulement nous: n'importe quelle équipe sur cette planète. Nous allons jouer pour gagner, c'est simple. Après, ce qu'en pensent les gens.... Je ne sais pas et ça ne m'intéresse pas. Je comprends la notion de rivalité. J'ai fait partie de l'une des plus grandes au monde: Celtic contre Rangers. Mais jamais je ne comprendrai que l'on souhaite que sa propre équipe perde.»
Et les réseaux sociaux, si féroces? La question l'a fait soupirer. «Si vous allez sur les réseaux sociaux, peut-être que 99% des supporters ne veulent pas qu'Arsenal soit champion. Mais ne me dites pas que c'est votre monde, les réseaux sociaux. Le vrai monde est dehors et il est grand. Si vous me dites que les réseaux sociaux sont tout votre univers, alors vous avez besoin de soutien psychologique.»
Pas de tapis rouge pour Manchester City
L'entraîneur des Spurs pense que son équipe est capable de gagner mardi. «Manchester City n'est pas encore champion. Tout le monde leur déroule le tapis rouge, mais je ne vais pas le faire. Aucun autre manager ne va le faire. Je ne vais pas m'asseoir et les regarder gagner. Ce n'est pas moi.»