Le Suisse y brille désormais
Franck Surdez: «L'adaptation a été difficile en Belgique»

Parti en janvier de Neuchâtel Xamax pour rejoindre La Gantoise en première division belge, Franck Surdez explique son choix et revient notamment sur son adaptation difficile.
Publié: 04.09.2024 à 10:42 heures
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Dernière mise à jour: 04.09.2024 à 10:43 heures
Franck Surdez s'éclate désormais en Belgique.
Photo: Getty Images
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Bastien FellerJournaliste Blick

Grand espoir du football neuchâtelois au début de carrière mouvementé, Franck Surdez a pris son envol au mois de janvier dernier. L'ailier d'aujourd'hui 22 ans n'a toutefois pas pris la décision de découvrir la Super League, comme l'a fait son grand pote Zachary Athekame parti à Young Boys, mais a directement sauté le pas en prenant le chemin de La Gantoise, en Belgique. Un club ambitieux, habitué à l'Europe, qui a su le séduire.

«On m'a tout de suite montré les progrès que je pourrais faire, au niveau physique, technique et du placement. On ne m'a aussi dit que du positif et on m'a donc conseillé d'y aller», explique l'international suisse M21 qui ajoute que son départ de Xamax s'est fait dans les règles de l'art. «Je suis parti en bons termes avec tout le monde. Il n'y a pas eu de problème dans le deal, cela s'est fait assez facilement. La direction savait que j'avais des envies de départ et que pour ma progression, c'était le mieux à faire. Ils étaient de mon côté.»

Une adaptation difficile

C'est ainsi en Jupiler Pro League que le Neuchâtelois évolue désormais. Un championnat à mi-chemin entre une Super League qui ne pouvait pas l'acquérir et un top cinq qui pourrait rapidement lui faire les yeux doux. L'endroit idéal donc pour un joueur ambitieux comme lui. «J'ai vu Cameron Puertas qui a eu sa chance dans ce championnat et qui y a performé, poursuit-il, tout en assurant ne pas en avoir discuté avec le Vaudois depuis parti en Arabie Saoudite. C'est un championnat qui fait jouer beaucoup de jeunes, qui ensuite explosent et partent dans des grands clubs. Je me suis dit que c'était vraiment bien pour moi, et que c'était la bonne étape.»

À La Gantoise, le Neuchâtelois, qui s'habitue petit à petit à cette nouvelle vie, découvre un mode de travail et un jeu bien différent de ce qu'il avait pu connaître lors de ses saisons en Challenge League. Contexte qui le confronte ainsi rapidement à certaines difficultés. «L'adaptation a été assez dure. Avec mes coéquipiers, cela s'est bien passé, tout le monde a été gentil avec moi, me donnait des conseils, ... Ce qui était compliqué, c'était au niveau du jeu: c'est plus physique, cela va plus vite, c'est plus tactique», assure Franck Surdez, qui ajoute qu'il a également eu de la peine à gérer le changement de surface, passant quotidiennement d'un terrain synthétique à un naturel. «Je suis entré dans le grand bain directement et j'étais un peu perdu.»

«J'étais conditionné à faire six mois sans jouer»

Pas de quoi toutefois inquiéter un Franck Surdez qui avait un plan clair en tête au moment de poser ses valises en Belgique. «J'étais conditionné à faire six mois durant lesquels je n'allais pas jouer. Je me disais que cela allait me permettre à me préparer pour la saison prochaine. J'ai tout de même pu jouer quelques minutes, faire quelques expériences et finalement, je me suis réellement préparé pour cette nouvelle saison. Les transferts hivernaux sont plutôt bien pour cela.»

Une déchirure à la cuisse de 3 millimètres, contractée début mai, l'oblige en effet à mettre un terme à sa saison de manière prématurée, après neuf petites apparitions sous ses nouvelles couleurs. Le temps néanmoins de découvrir les «bonnes ambiances» d'un championnat belge qui ne compte «que des bons joueurs» dans ses rangs. «Nous avons joué récemment contre Anvers et c'était magnifique, se rappelle-t-il, jovial comme très souvent. Il y avait plus de 15'000 spectateurs, des tifos, tout le monde criait. Tu sens l'engouement des supporters là-bas.»

Début de saison canon

Le 3 octobre, Franck Surdez, en pleine bourre en ce début de saison sous l'impulsion d'un nouveau coach (trois passes décisives en neuf matches et un statut de titulaire en poche), découvrira celle de Stamford Bridge en Conference League. Stade dont il a pu parler avec Théo Magnin, Servettien et coéquipier de l'équipe de Suisse M21, justement éliminé par Chelsea lors des barrages. «Il m'a dit que c'est un stade magnifique». Le tirage au sort de la nouvelle formule lui a également offert «le plaisir» de revenir jouer en Suisse, le temps d'un affrontement avec le FC Lugano (28 novembre).

Cette soirée de Coupe d'Europe ne signera toutefois pas le retour de l'ailier sur une pelouse helvétique puisqu'il affrontera tout d'abord l'Albanie ce vendredi à Lausanne. Rencontre comptant pour les qualifications - que dominent les Rougets - pour le prochain Euro M21 prévu en Slovaquie l'été prochain.

«Nous n'avons pas le droit à l'erreur, assure celui qui prend petit à petit plus d'importance dans le groupe de Sascha Stauch. Le coach nous a dit que si nous gagnions trois matches, nous serions qualifiés. Ces trois prochaines rencontres sont à notre portée. Nous avons fait le job en Albanie lors d'un match qui devait être compliqué. À domicile, devant notre public, il faudra passer le cap et faire un super résultat avec un clean sheet et des buts pour le public qui viendra nous soutenir.»

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