Le 1-1 quelque peu flatteur à Sion ne peut pas cacher le fait: le FC Lucerne est en crise. Après sept matches, ils n'ont toujours pas gagné et sont nichés dans le bas du tableau de Super League. L'équipe qui a remporté la Coupe au printemps dernier avec tant d'insouciance et d'inspiration ne fait actuellement plus aucun progrès. La longue liste de blessures et l'absence de joueurs importants ne peuvent pas tout expliquer en Suisse centrale.
L'entraîneur Fabio Celestini doit-il repenser sa tactique? «Non. Je suis convaincu de notre méthode et de mon idée du football. Si le patron de l'équipe commence à douter, ce serait le début de la fin», répond le Vaudois.
«J'ai eu du succès partout»
Sa confiance en lui n'a pas non plus souffert après ces semaines difficiles. «J'ai eu du succès partout où j'ai été et j'ai toujours obtenu le meilleur avec Lausanne, Lugano et Lucerne. À l'exception du titre de champion, j'ai tout gagné.» La liste est longue: promotion avec Lausanne, qualification pour l'Europa League avec Lugano, victoire en Coupe avec Lucerne et entraîneur de l'année.
Avec ce CV, les doutes ont un peu plus de peine à s'installer. Et Fabio Celestini est également convaincu «que nous n'avons pas tout oublié en quelques semaines». Alors pourquoi l'équipe ne fait-elle pas de progrès jusqu'à maintenant? «D'une certaine manière, j'ai perdu mon équipe en ce moment», explique Celestini.
Pour lui, les causes se situent principalement d'un point de vue mental. Une fois de plus, il revient sur le match d'ouverture contre Young Boys. Ce spectaculaire 3-4, qu'ils ont perdu à la dernière seconde. «Cela a probablement eu plus d'impact sur le côté mental que je ne le pensais.»
Plus fort que l'année dernière
C'est à ce moment que la légèreté a disparu. Il manque désormais un exploit, une victoire convaincante pour sortir de cette impasse. «Mais tactiquement, nous ne changerons rien. Je ne vais pas soudainement commencer à jouer de longs ballons. Ce serait m'éloigner de mes idées, qui ont fait leurs preuves pendant cinq ans», déclare le Vaudois. La foi en son équipe est vivante. «Si tout le monde est en forme, alors nous sommes encore plus forts individuellement que l'année dernière.»
Mais malgré les inquiétudes liées aux blessures, le nœud doit maintenant être défait, car l'air se raréfie. L'entraîneur le sait mieux que quiconque. «Dans une entreprise normale, vous avez deux ans pour mettre en œuvre votre philosophie. Ce n'est pas comme ça dans le football.» En d'autres termes, Fabio Celestini va devoir retrouver au plus vite cette équipe qu'il a perdue.