A Tokyo, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été n’aura lieu que vendredi, mais les premiers matches ont déjà eu lieu au Japon. C’est notamment le cas du tournoi de football féminin qui a été lancé avec une énorme surprise. Les joueuses américaines – championnes du monde en titre – ont été battues par la Suède mercredi (3-0). Un faux départ qui a été évité par le Brésil (victoire 5-0 contre la Chine) et la Grande-Bretagne (2-0 face au Chili).
La compétition promet d’être l’un des grands rendez-vous de ces JO nippons. Enfin, du côté féminin uniquement. Chez les hommes, le tournoi olympique de football ne passionne pas les foules. Tous les joueurs doivent être âgés de 23 ans ou moins, à l’exception de trois «jokers». Une règle qui limite drastiquement les choix à disposition. La France, notamment, a débarqué au Japon avec une sélection composée de seconds couteaux. Pire, l’Allemagne n’est pas parvenue à trouver une équipe complète suite à une pluie de forfaits.
La situation est tout autre dans le football féminin, où les JO sont un véritable événement. Exit la limite d’âge chez les dames et toutes les superstars mondiales sont de la partie. Parmi elles, Lucy Bronze (29 ans). Aux côtés de la talentueuse Lauren Hemp (20 ans) et de neuf autres coéquipières de Manchester City, l’arrière anglaise défend les couleurs de la Grande-Bretagne, qui aligne une sélection aux Jeux olympiques pour la deuxième fois seulement de l’histoire.
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C’est grâce à un doublé d’Ellen White – avant-centre des Citizens – que les joueuses de la perfide Albion ont dominé les Chiliennes pour leur entrée en matière (2-0). La présence de la gardienne sud-américaine Christiane Endler, qui défend les clubs de l’Olympique Lyonnais, n’a pas suffi. Celle qui est considérée comme l’une des meilleures au monde à son poste pourrait d’ailleurs quitter l’OL pour rejoindre avec fracas le PSG, grand rival dans l’Hexagone.
Rapinoe à la tête d’une vieillissante équipe US
Une réussite qui a donc fui les championnes du monde. Les États-Unis ont pourtant rejoint le Japon avec plusieurs de leurs meilleures joueuses. En premier lieu: l’attaquante Megan Rapinoe (36 ans), qui est devenue une icône en dehors du terrain avec ses discours effrontés et ses déclarations politiques contre l’ancien président Donald Trump. La femme aux cheveux violets est accompagnée par Alex Morgan (32 ans) - de retour après sa grossesse –, Carli Lloyd (39 ans) et Tobin Heath (33 ans) qui jouent toutes deux leurs quatrièmes Jeux olympiques. Malgré leur défaite initiale, les Yankees font partie des favorites.
Les hôtes japonais compteront sur Mana Iwabuchi (28 ans), nouvelle recrue d’Arsenal. Le Canada pourra s’appuyer sur une légende du football féminin, Christine Sinclair (38 ans).
Marta, élue six fois meilleures joueuse du monde, tentera de remporter enfin un titre majeur avec le Brésil en dehors du continent sud-américain. A 35 ans, ça sera sa dernière chance aux JO. Elle a été battue deux fois en finale avec la Seleção, remportant la médaille d’argent en 2004 et 2008 déjà. L’attaquante d’Orlando a bien lancé son tournoi avec un doublé contre la Chine. Sur le front de l’attaquante auriverde, sa compatriote Debinha (29 ans), autre star de la puissante ligue américaine, ne se débinera pas.
Le Pays-Bas fait ses débuts
Est-ce que ces Jeux olympiques permettront aux Néerlandaises de créer la surprise? Les Oranje ont deux armes fatales dans leurs rangs avec Lieke Martens (28 ans), qui vient de remporter la Ligue des champions avec Barcelone, et Vivianne Miedema (25 ans), goleador d’Arsenal, qui a battu le record de buts avec les Pays-Bas. Les championnes d’Europe 2017 se sont qualifiées pour leurs premiers JO, grâce à leur place de finalistes à la Coupe du monde 2019.
Mais où sont les stars allemandes? Les championnes en titre ne sont pas présentes au Japon. La Mannschaft n’avait pas atteint les demi-finales du dernier Mondial en France. Leur succès aux JO 2016 à Rio ne leur avait pas offert de billet qualificatif.