Alisha Lehmann est un phénomène. Un phénomène d'internet qui fait du foot! La joueuse de l'équipe de Suisse vient de passer la barre des 3 millions de followers sur Instagram. Il n'a fallu que quatre mois à la jeune femme de 22 ans pour récolter un troisième million de fans virtuels.
Avec cette communauté, la Bernoise est de très (très) loin la sportive suisse la plus suivie sur les réseaux sociaux. À l'exception de Roger Federer (8,3 millions), elle laisse derrière elle tous les hommes, dont Xherdan Shaqiri et les autres membres de l'équipe masculine actuellement en lice à l'Euro.
Elle n'a que 22 ans, mais Alisha Lehmann est déjà de longue date la porte-drapeau du foot féminin. En Suisse alémanique, elle a également alimenté la rubrique people: elle a formé un couple avec sa coéquipière de la Nati Ramona Bachmann. Même la prestigieuse «NZZ» s'est rendue en reportage à Londres à la rencontre du duo, dont la relation s'est terminée après trois ans.
Un exemple pour les jeunes
C'est désormais en tant que célibataire qu'Alisha s'affiche sur les réseaux. Où elle fait recette: chacune de ses photos de vacances dépasse facilement les 500'000 «likes». «Je me réjouis d'être un exemple pour les plus jeunes et d'attirer les projecteurs sur le football féminin», nous explique la Londonienne d'adoption.
Le plus surprenant, c'est que la très populaire Alisha n'a jamais fêté de grand succès sur le terrain. Elle n'a encore jamais pris part à un grand tournoi avec l'équipe de Suisse, ce à quoi elle espère remédier lors de l'Euro 2022.
Des faux-cils sur le terrain
Tant en Suisse qu'à l'étranger, l'attaquante née en 1999 a évolué en club avec des équipes de très bon niveau: Young Boys, puis West Ham et récemment Everton, qui l'a enrôlée dans le cadre d'un prêt. Internationale depuis ses 18 ans, Alisha Lehmann n'a jamais eu une place de titulaire.
Lorsqu'elle entre en jeu, elle ne passe pas inaperçue, notamment avec son maquillage proéminent et ses faux cils. La jeune femme est experte dans la maîtrise de son image, que ce soit sur les terrains en herbe ou virtuels. En «influenceuse», selon le terme consacré, elle fait exploser ses revenus avec l'immense visibilité dont elle jouit sur internet.
En trois ans, l'adolescente de Tägertschi (BE), étudiante sans le sou à l'école de commerce, est devenue une vraie femme d'affaires. Mais elle l'assure: «Instagram, ce n'est qu'un hobby. Ma priorité, c'est le football!»