Tous ses potes veulent des billets
Xherdan Shaqiri: «Samedi, j'éteins mon téléphone»

Le génial gaucher de l'équipe de Suisse est «harcelé» par ses amis, qui veulent tous assister au match face au Kosovo samedi. Il donnera un coup de main jusqu'à vendredi soir et basta, a-t-il souri à la veille de ce match si important pour la Nati.
Publié: 17.11.2023 à 16:53 heures
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Dernière mise à jour: 17.11.2023 à 18:03 heures
Xherdan Shaqiri est débordé par les demandes de billets.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

«J'en ai déjà donné 40 à mes parents, mais ce n'est pas fini», sourit Xherdan Shaqiri lorsqu'un journaliste lui demande combien de billets il a dû trouver pour Suisse-Kosovo de samedi à Bâle (20h45). Le gaucher l'a promis et prévenu tout son entourage: il gardera son téléphone allumé jusqu'à vendredi soir, puis l'éteindra. «Après, il faudra que je me concentre. Mais ce soir, c'est bon, je peux encore m'occuper de ça», a-t-il souri, à quelques minutes d'aller s'entraîner.

Le match contre le Kosovo sera spécial à plus d'un titre pour Xherdan Shaqiri, puisque c'est chez lui, dans sa ville de Bâle, qu'il s'apprête à disputer sa 118e sélection, égalant dans ce classement historique la deuxième place de Heinz Hermann (Granit Xhaka en est à 119 aujourd'hui), un homme qu'il respecte beaucoup.

«C'est une figure importante ici à Bâle, et pour moi aussi. Il était entraîneur des M21 quand j'étais un junior du club, je m'en souviens très bien. Avoir atteint 118 sélections n'est pas une fin en soi, même si c'est un joli nombre. Je dois quand même dire que c'est une fierté, sachant d'où je suis parti», a-t-il lâché, deux jours après être resté sur le banc durant 90 minutes face à Israël, ce qui n'était pas l'idée de départ de Murat Yakin.

Il aurait aimé jouer contre Isräel, mais la page est tournée

Le sélectionneur avait en effet projeté de lancer «XS» sur le terrain en cours de deuxième période, mais y avait renoncé pour des raisons tactiques, la Suisse devant défendre son avantage et se retrouvant acculée en défense. L'un des meilleurs joueurs suisses de l'histoire en a-t-il pris ombrage? Il assure que non. «J'aurais aimé jouer. Mais nous en avons parlé après le match, c'est fini. Parfois, les choses ne se passent pas comme on l'imagine, les matches ont leur propre histoire. Je respecte sa décision», a-t-il expliqué.

«XS» était resté sur le banc face à Israël mercredi à Felcsut.
Photo: TOTO MARTI

Si la 118e sélection est importante, tout comme le fait de jouer contre le Kosovo, le pays où il est né, la priorité sera à la qualification, a assuré Xherdan Shaqiri. «C'est le plus important, cela surpasse tout le reste. Nous voulons que vous puissiez écrire de plus belle histoires et des articles plus positifs», a-t-il lancé à l'adresse de la vingtaine de journalistes présents dans la salle, lesquels, pour leur grande majorité, ont écrit leur mécontentement vis-à-vis des récentes performances de l'équipe de Suisse et de la manière dont Murat Yakin la dirige.

La Suisse n'est «ni l'Allemagne, ni le Brésil»

«Bien sûr que nous sommes au courant des critiques, ce n'est pas la première fois, mais ce n'est pas important pour nous. Nous devons rester réalistes, la Suisse n'est ni l'Allemagne, ni le Brésil. Nous pouvons encore terminer en tête du groupe et, pour cela, nous devons rester tranquilles», a estimé Xherdan Shaqiri, lequel a redit toute sa fierté de jouer pour la Suisse.

«Je suis toujours heureux de marquer pour mon pays et je le ferai avec plaisir samedi. Jouer contre le Kosovo est spécial pour moi, j'ai énormément de respect pour ce pays où je compte de très nombreux amis. Si je marque samedi, et j'espère le faire, je ne célébrerai pas mon but, par respect pour le Kosovo», a-t-il précisé.

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