Servette a rendez-vous ce jeudi avec l'AS Roma. Un club mythique, au neuf Coupes d'Italie, trois titres de champion et une Coupe de l'UEFA. Et si l'on y ajoute le facteur Stadio Olimpico, la spécificité de la rencontre prend encore une plus grande ampleur.
Les Grenat ne sont pas habitués à jouer de telles rencontres face à des tels adversaires et surtout dans un stade aussi grand et imposant. Alors forcément, on souhaite en profiter avant tout. «C'est particulier, on n'en a pas l'habitude en Super League et à Genève, analyse Dereck Kutesa. C'est surtout du plaisir de jouer dans ce grand stade, contre cette grande équipe et ces grands joueurs.»
Plus de 70'000 places au Stadio Olimpico
Une enceinte qui a accueilli plusieurs très grosses rencontres: finales de Ligue des champions, de l'Euro et de la Coupe du monde notamment. Plus de 70'000 personnes qui chantent et qui encouragent leurs favoris. Mais au moment d'entrer sur la pelouse. Les joueurs genevois devront aller au-delà de ces chiffres et tout donner s'ils espèrent rentrer à Genève avec ne serait-ce qu'un point. «Quand on entre sur le terrain, peu importe l'adversaire, personne ne vient pour perdre, continue le numéro 17 grenat. En face, c'est l'AS Roma, avec des grands joueurs et nous sommes tous d'accord pour dire qu'ils sont plus forts que nous. Mais cela ne veut pas dire qu'on n'a rien à jouer.»
Même discours du côté de son coach: René Weiler. Si Servette doit tomber, cela sera les armes à la main. «Nous voulons être un adversaire désagréable, explique-t-il. Il faudra bien défendre, mais aussi essayer de créer des occasions. Nous avons vu contre le Slavia Prague que c'était compliqué. C'est un apprentissage pour nos joueurs et nous voulons faire mieux que lors de notre premier match.»
Frick est dans le groupe
Pour cela, le coach servettien pourra sans doute compter sur son numéro un au goal: Jérémy Frick. Absent le week-end dernier pour affronter le Lausanne-Sport, le Genevois est dans le groupe. «Je ne sais pas encore s'il est à 100%, avoue René Weiler. Mais j'ai deux gardiens qui peuvent jouer et je déciderai jeudi.» De son côté, Steve Rouiller, sorti en début de rencontre contre le LS, est également de retour.
À ce questionnement s'ajoute encore et toujours pour l'entraîneur les interrogations concernant son milieu de terrain. «Nous sommes toujours à la recherche d'un bon équilibre au milieu, pour avoir plus de sécurité quand on perd le ballon, reconnaît-il. Il faudra bien être placé, pas qu'une mi-temps, mais les 94-95 minutes de la rencontre pour éviter de se retrouver en danger.»
Le staff servettien doit probablement espérer de tout cœur de ne pas finir comme Empoli il y a trois semaines maintenant. En effet, les joueurs de Paolo Zanetti avaient tout simplement implosé et s'étaient inclinés 7-0 à l'Olimpico. Il reste désormais plus que quelques heures aux Servettiens pour se préparer au mieux.