Plusieurs milliers de supporters de l'équipe de Suisse font maintenant régulièrement le déplacement vers l'Allemagne depuis le premier match de la Nati le 15 juin face à la Hongrie. Nombreux sont ceux qui auront également connu des problèmes lors de leur voyage.
En effet, ce n'est pas un secret, mais plutôt de notoriété publique: les transports publics allemands peinent à se montrer ponctuels. Et même parfois à arriver à destination. «Je suis venu trois fois avec des amis: pour le match face à la Hongrie, l'Ecosse et ce huitième de finale contre l'Italie, explique Loïc, originaire de Chavornay et mordu de l'équipe nationale. Je suis venu les deux premières fois en train, et nous avons à chaque fois eu plus d'une heure de retard. En rentrant dimanche après le premier match, une fois arrivé à Freiburg, on nous a même annoncé que le train s'arrêterait là, qu'il n'irait pas jusqu'à Bâle.»
Trains qui n'arrivent pas à destination
Reste que les mésaventures du Vaudois de 24 ans et ses amis ne se sont pas arrêtées au 15 juin. «La deuxième fois, le train n'est pas allé plus loin que Basel Bad», poursuit le Vaudois de 24 ans qui relève toutefois qu'une solution a toujours pu être trouvée, mais tout en regrettant qu'aucune explication ne soit donnée.
Comme ce fut le cas à Cologne, avec cette fois-ci le tram. «Nous avons été deux fois contraints de quitter le tram suite à des soucis et après être restés bloqués plus de 20 minutes, à nouveau sans grandes explications.» De quoi surprendre Loïc, qui s'attendait à mieux venant du grand voisin germanique. «Je suis surpris, j'avais une bonne image de l'Allemagne en tête. Je pensais qu'ils étaient bien organisés pour ce genre de chose.»
Aussi des problèmes avec l'avion
Et comme si cela ne suffisait pas, ou si la malchance avait décidé d'accompagner le groupe d'amis romands tout le long de cet Euro, le déplacement à Berlin s'est également avéré compliqué. Malgré le changement de moyen de locomotion. «Comme c'est très long d'y aller en train, nous avons privilégié l'avion», raconte le Vaudois. Sauf que, pas de chance, le groupe manque sa correspondance et se voit proposer de relier la capitale en train, aux frais de la compagnie aérienne.
Rebelote ce dimanche matin, au lendemain de la victoire de la Nati, lorsque, au réveil, Loïc et Marc apprennent une mauvaise nouvelle. «Nous devions faire le parcours inverse à deux: Berlin - Francfort - Genève. En me levant, j'ai vu sur mon téléphone que le vol était annulé. Nous sommes allés à l'aéroport, mais on n'a pas pu nous proposer de solution, si ce n'est de nous rembourser à nouveau le train. Nous sommes donc allés à l'aéroport de Francfort comme ça.»
«On peut être content avec les CFF»
Une fois sur place, nouveau rebondissement, le second avion est, lui aussi, annulé. «On nous a à nouveau proposé de prendre le train», explique le Vaudois qui ajoute, qu'encore une fois, aucune explication ne leur a été donnée. C'est ainsi avec un train qu'ils tentaient de fuir que les deux Romands sont finalement rentrés en Suisse en début de soirée. Cette fois-ci en ayant le bonheur de voir leur train aller jusqu'à Bâle et avec un retard de «seulement» 20 minutes.
Comment vont-ils donc se rendre à Düsseldorf, pour le quart de finale, en cas d'obtention de billets? «Je ne sais pas. Nous avons parlé avec mes amis et sommes arrivés à la conclusion que nous nous déplacerions peut-être plutôt en voiture cette fois-ci», répond Loïc, lequel regrette la qualité de la prestation ferroviaire alors que l'offre faite par la Deutsche Bahn à 29 euros le trajet est très avantageuse. «C'est malheureusement difficile d'avoir confiance. Quand on voit ce qui se passe en Allemagne, on ne peut qu'être contents de ce que l'on a en Suisse avec les CFF.»