C'est un match bien terne qui a été proposé aux 47'000 spectateurs de la Merkur Spiel-Arena, là où la Suisse affrontera l'Angleterre samedi (18h). Il faut dire que Français et Belges, qui avaient à cœur d'enfin réussir à battre leur voisin en tournoi officiel, ne se présentaient pas dans ce huitième de finale les valises pleines de confiance. Au contraire.
Si les premiers nommés sont sortis de leur phase de groupes sur un nul décevant face à la Pologne et deux buts marqués, dont un autogoal face à l'Autriche, les Belges n'ont terminé que deuxième du leur derrière la Roumanie et sous les sifflets de leur public. Les dynamiques, et les changements tactiques et de joueurs, ne laissaient ainsi présager rien de bon. Et cela s'est confirmé, malheureusement pour les fans ayant, pour certains, payé très cher leur billet pour un match qui, sur le papier, possédait des arguments à faire valoir.
Première mi-temps soporifique
La première mi-temps a ainsi été de très faible qualité et s'est soldée sur un 0-0 ennuyant au niveau du jeu, mais heureusement bien animée par les plus de 6000 Belges présents à Düsseldorf. Si au niveau des statistiques, 9 tirs à 1, la domination française paraissait écrasante, elle n'en était pas vraiment une puisque la grande majorité de ces tentatives sont restées sans danger pour Koen Casteels. Seul Marcus Thuram, d'une tête passée de peu à côté (34e), et Aurélien Tchouaméni, sur une frappe largement au-dessus (46e), ont fait passer un léger frisson aux spectateurs de la Merkur Spiel-Arena.
Côté Belge, un coup franc excentré et non dévié de Kevin De Bruyne a obligé Mike Maignan a un arrêt (24e). Puis, une situation plus ou moins dangereuse avec une percée de Jérémy Dokou suivie de deux frappes bloquées en quelques secondes (27e). Bien peu compte tenu du choix de Domenico Tedesco d'opter pour une composition offensive en alignant simultanément Yannick Carrasco, Jérémy Doku, Romelu Lukaku et Loïs Openda.
Trois tirs cadrés en 71 minutes de jeu
La seconde est quant à elle partie plus fort, avec Tchouaméni employant Casteels sur une frappe, déviée, des 20 mètres dès la 49e. Kylian Mbappé est ensuite parti dans un solo, mais a vu sa frappe atterrir aux 24e rang de la tribune située derrière le portier belge et garnie des supporters français. De quoi permettre aux plus de 8000 Français de se faire un peu entendre dans cet énorme stade de deuxième division.
Et ensuite donc? Rien, jusqu'à la 71e et une lourde frappe de Romelu Lukaku contrée par Maignan. L'occasion pour l'attaquant belge de signer la première frappe cadrée de son équipe et la troisième de la partie à ce moment-là. Statistique qui en dit long sur la qualité de la rencontre.
Kolo Muani marque en fin de match
Mais cette occasion avait le mérite de sonner la révolte belge. Douze minutes plus tard, ce fut au tour de Kevin De Bruyne de tenter sa chance et de faire chauffer les gants du portier français. Il semblait toutefois écrit que cette partie ne pourrait se décanter que sur un fait de jeu. Et celui-ci est tombé à la 85e, lorsque la frappe de Randal Kolo Muani était contrée par Jan Vertonghen et trompait Casteels.
Didier Deschamps et ses joueurs affronteront donc, vendredi à Hambourg, le Portugal ou la Slovénie qui s'affrontent ce lundi soir (21h). Quart de finale que la France devra disputer sans Adrien Rabiot, qui sera suspendu.