Le Français prend position
Kylian Mbappé: «Je suis contre les extrêmes»

Alors que la France au niveau politique est divisée et que des élections législatives se profilent, les joueurs des Bleus sont interrogés à ce sujet. Au lendemain des propos de Marcus Thuram, Kylian Mbappé a également pris position.
Publié: 16.06.2024 à 18:01 heures
Kylian Mbappé a donné son avis sur les prochaines élections en France.
Photo: AFP
Blick Sport

Faut-il séparer sport et politique? La question, bien trop compliquée pour être répondu ici, a le mérite de trotter dans la tête des joueurs de l'équipe de France depuis quelques jours. À l'Euro, les Bleus sont interrogés tour à tour sur la situation politique dans leur pays et si, oui ou non, il faut faire barrage contre le Rassemblement national lors des prochaines élections législatives, qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet prochain dans l'Hexagone.

Samedi, c'est Marcus Thuram qui a été le premier à prendre la parole de manière franche à ce sujet. «Il faut se battre au quotidien pour que le RN ne passe pas», a martelé le fils de Lilian en conférence de presse. Il a aussi appelé le peuple français à aller voter lors des prochaines élections.

Mbappé dans la même veine

Le lendemain, c'était au tour de son capitaine Kylian Mbappé de se présenter devant la presse. Et lui aussi a pris position. «Je suis contre les extrêmes, contre les idées qui divisent. On a l'opportunité de choisir le futur de notre pays et c'est une tâche qu'il faut souligner. C'est très important.» Le futur joueur du Real Madrid dit «donner sa voix» pour parler à sa génération. «Je n'ai pas envie de représenter un pays qui ne correspond pas à mes valeurs, a encore appuyé Kylian Mbappé. C'est plus important que le match de demain.»

Un discours qui tranche avec celui de son sélectionneur, Didier Deschamps. En 1996, en tant que capitaine de l'équipe de France, il avait dit que «Le Pen dit n'importe quoi» après les attaques de Jean-Marie Le Pen sur la sélection et le fait que les joueurs ne chantaient pas l'hymne car ils étaient pour la plupart naturalisés. 28 ans plus tard, le sélectionneur n'a pas voulu donner son avis. «Je suis déconnecté, je ne vais pas réagir aux gens que je ne connais pas», a botté en touche Deschamps.

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