Alors, Murat Yakin, l'Angleterre ou la Slovaquie en quarts? Et vu la forme de la Nati, le peuple suisse peut-il espérer une demi-finale, voire même de revenir à Berlin le 14 juillet? «J'espère que l'histoire n'est pas finie et que nous pouvons encore continuer à l'écrire. Mais aujourd'hui, nous avons gagné un match important, rien de plus. On verra ce qui vient maintenant, on va bien se préparer», a répondu le sélectionneur.
La fête à l'hôtel, mais comme des professionnels
Mais avant de penser à affronter Anglais ou Slovaques samedi à Düsseldorf, les joueurs ont bien mérité un peu de repos ce samedi soir et, pourquoi pas, de fêter un peu en famille. «Ce sont des professionnels. Oui, les familles sont là avec nous ce samedi à Berlin, mais les joueurs auront tout le temps de faire la fête après l'Euro. Ce sont des professionnels engagés dans un grand tournoi et je leur fais confiance à 100%. Mais c'est sûr que je m'attends à une belle ambiance ce samedi soir à l'hôtel. Nous devons un peu savourer ce moment et, ensuite, grâce à cet esprit d'équipe qui est notre grande force, bien préparer la rencontre de samedi prochain.»
L'art et la manière en plus du résultat
Encore plus que le résultat, le sélectionneur s'est dit satisfait de la manière dont son équipe s'est présentée sur le terrain. «Nous n'avons pas seulement gagné, nous l'avons fait avec la manière. Nous avons eu du contrôle tout au long de la partie et avoir marqué en premier nous a encore plus tranquillisés. Nous avons vécu une soirée magnifique lors de laquelle nous avons pris les choses en main et nous avons dominé l'adversaire.»
Le fait que son équipe ait évolué avec autant de discipline et de joie l'a réjoui. «L'équipe vit bien, est heureuse sur le terrain. Nous sommes un bon groupe, avec une bonne ambiance, où chacun accepte son rôle, et cela se voit sur la pelouse», apprécie Murat Yakin, lequel est allé après le match… remercier le poteau gauche situé devant le kop des supporters suisses!
Il a remercié le poteau à la fin du match!
«Vous êtes observateur, a-t-il souri. Oui, c'est vrai, j'ai remercié le poteau. C'était important qu'il se trouve à cet endroit-là et pas dix centimètres à côté. On a eu de la chance. Il en faut aussi pour battre une grande nation.»
Vu que ses onze titulaires ont été à la hauteur, comment le sélectionneur va-t-il faire pour réintégrer Silvan Widmer, lequel sera de retour de suspension contre les Anglais ou les Slovaques? Ne va-t-il pas avoir des maux de tête, à force de chercher à surprendre tout le monde et à trouver des solutions pour faire mal à l'adversaire? «Pour les maux de tête, il y a des tablettes!», a-t-il plaisanté, avant de répondre sérieusement. «C'est un bon problème. Je préfère largement ça au contraire. Nous avons un système qui fonctionne très bien, nous avons vu de très belles choses ce soir.»
Dan Ndoye a fait mal aux Italiens, mais pas d'entrée
Et notamment sur les flancs, où Dan Ndoye a amené sa vitesse dans son rôle de piston droit. «Dan devait amener sa vitesse et on voulait faire mal à l'Italie grâce à elle. Il peut occuper deux adversaires et leur faire peur. Pour être sincère, j'espérais que ça vienne un peu plus vite dans le match, parce que nous avons beaucoup penché à gauche au début, mais c'est venu petit à petit de son côté», a relevé Murat Yakin, une nouvelle fois très content de son coup tactique réussi.
Une colonne vertébrale qui ne bouge pas
«Notre système fonctionne bien. Sur ces fameux postes extérieurs, on peut faire jouer un vrai latéral, un milieu de terrain ou un ailier suivant le style de l'adversaire et ce que l'on peut imaginer pour lui poser des problèmes», a encore dit le sélectionneur de la Nati. Ainsi, l'identité des joueurs offensifs et des pistons dépendra peut-être de l'animation anglaise ou slovaque. Parce que la colonne vertébrale, elle, restera la même quoi qu'il arrive, avec Yann Sommer dans les buts, Fabian Schär, Manuel Akanji et Ricardo Rodriguez en défense centrale, protégés par Remo Freuler et Granit Xhaka.