Focus sur l'Angleterre
Murat Yakin: «Le moment de parler de mon contrat n'est pas venu»

Porté aux nues depuis le début de l’Euro, Murat Yakin savoure l’instant présent. A J-4 du quart de finale contre l’Angleterre, le sélectionneur s’est livré avec le désir ardent d’entretenir la flamme.
Publié: 02.07.2024 à 16:38 heures
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Dernière mise à jour: 02.07.2024 à 16:39 heures
Le sourire est de mise chez Murat Yakin.
Photo: TOTO MARTI
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ATS Agence télégraphique suisse

En l'espace de quelques mois, la position de Murat Yakin a fortement évolué. Après la désillusion en huitièmes de finale de la Coupe du monde face au Portugal et des qualifications pour l'Euro mitigées, beaucoup de supporters de la Nati voulaient la peau du sélectionneur. Aujourd'hui, c'est lui, avec des surprises à chaque composition, qui mène la Suisse en quarts de finale de l'Euro. Il se confie sur de nombreux sujets.

Sur les critiques

«Les critiques positives font toujours plaisir. Mais j'ai connu il y a peu le revers de la médaille. Je ne suis pas quelqu'un qui lit tout ce qui est écrit et qui écoute tout ce qui se dit. Maintenant, il faut se tourner vers le quart de finale. L'aventure n'est pas terminée.»

Sur l'Angleterre, futur adversaire

Jude Bellingham a sauvé les Anglais face à la Slovaquie.
Photo: Getty Images

«Si on ne regarde que les individualités, l'Angleterre est sans doute le favori de ce quart de finale. Tout le monde a vu ce que Jude Bellingham a fait dimanche. Mais ce quart de finale sera ouvert. Nous serons prêts pour ce grand combat. Ce match sera totalement différent que celui de samedi contre l'Italie. L'Angleterre joue d'une manière plus verticale avec notamment des latéraux qui prennent la profondeur. Il y aura du jeu long, des seconds ballons. Cela peut entraîner des situations hasardeuses. On l'a vu contre l'Ecosse. A nous de nous adapter».

Sur les qualifications de cet Euro

«Lors du tour préliminaire, nous avons sans doute été trop sûrs de nous. Jouer dans des stades vides ou pratiquement vides en Serbie, en Andorre et en Hongrie nous a également desservis. Mais notre qualification n'a jamais été en danger. Nous avons, surtout, su tirer les leçons de ce tour préliminaire avant de mener des discussions fructueuses et de prendre les bonnes décisions. Et avoir dans l'équipe un champion d'Italie avec Yann Sommer, un champion d'Allemagne avec Granit Xhaka, un champion d'Angleterre avec Manuel Akanji et trois joueurs qui ont amené Bologne en Ligue des Champions avec Michel Aebischer, Remo Freuler et Dan Ndoye n'est pas négligeable. Ils ont su transmettre leur mentalité de gagnants aux autres.»

Sur l'arrivée de Giorgio Contini, son assistant

«La venue au sein du staff de Giorgio Contini s'avère également très précieuse. Giorgio et moi, nous nous comprenons les yeux fermés. Je ne le vois pas comme mon assistant, mais plutôt comme un co-entraîneur. L'avoir à mes côtés est une énorme chance.»

Sur les choix dans ses compositions

Kwadwo Duah a inscrit le premier but de la Suisse dans cet Euro.
Photo: Getty Images

«Bien sûr, des choix payants insufflent une certaine confiance. Ils sont dictés par le profil de l'adversaire et par les impressions qui se dégagent lors des entraînements. Je dois avouer qu'il faut faire preuve d'un certain courage pour arrêter certaines décisions. Mais c'est aux joueurs de les valider en quelque sorte le terrain. Les voir y parvenir est gratifiant.»

Sur les joueurs moins utilisés

«L'un des aspects les plus durs dans mon job est de tenir le bon discours aux joueurs qui ne jouent pas. La situation de l'équipe est sans doute «idéale» avec aucun blessé et aucun suspendu pour le quart de finale, donc ce n'est vraiment pas simple pour eux. Tout ce que je peux faire, c'est d'organiser des entraînements au cours desquels ils se sentent valorisés. A eux d'avoir de la patience et du caractère. Mais ce n'est pas évident d'entrer dans leur tête, de savoir quel est leur ressenti.»

Sur un éventuel nouveau contrat

«Le moment n'est pas venu d'en parler. Il faut respecter l'instant présent. Nous verrons bien après l'Euro. Je n'ai pas accepté l'offre de l'ASF ce printemps. J'estimais que le timing n'était pas le bon. Je veux préciser deux choses: aucune autre offre n'est venue sur la table et je dois, enfin, reconnaître, que je suis dans une situation plus enviable qu'à l'automne.»

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