Ugo CurtyJournaliste Blick

«Bienvenue dans le purgatoire de la Challenge League.» Voici le message envoyé par Bellinzone au Lausanne-Sport pour ses retrouvailles avec la deuxième division. Les Vaudois ont lancé leur opération renaissance de la pire des manières en concédant une défaite inaugurale chez le néo-promu samedi (1-0).

Il y a deux mois, deux ligues séparaient encore les Grenat et le LS fraîchement relégué. Un écart abyssal qui n’a jamais sauté aux yeux samedi au Stadio Comunale.

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Des conditions extrêmes

Le terrain de Bellinzone avait tout du parfait guet-apens, sous un soleil de plomb (plus de 33 degrés au coup d’envoi). Les Lausannois n’ont rien fait pour réussir à se sortir du piège.

«Ce match, c'est le miroir de la saison qui nous attend, image Ludovic Magnin. On n'aurait jamais dû perdre mais la rencontre incarne les difficultés de cette Challenge League. Nous aurions dû tuer le match en première mi-temps. Plusieurs de nos combinaisons ont bien marché sur corner mais nous n'avons pas réussi à conclure.»

Bien regroupé et attentiste, Bellinzone n'a jamais été débordé dans le jeu. Les Tessinois ont laissé le ballon à leur adversaire (39% de possession), puis patiemment attendu leur chance pour surprendre le grand favori de la saison. «On s'y est mis à plusieurs pour encaisser ce but», regrettait «Ludo», en pointant les errements de sa défense.

Sergio Cortelezzi décisif

A peine entré en jeu, Gianluca Gaudino a ouvert la porte au milieu du terrain. Cristian Souza, bien décalé à gauche, a profité de la complaisance de Raoul Giger pour adresser un centre parfait. Une offrande bonifiée par Sergio Cortelezzi, esseulé au deuxième poteau. Cette vieille connaissance (ex-Le Mont et Yverdon) s’est rappelé au bon souvenir des Vaudois.

L’ouverture du score aurait pu sonner le réveil des troupes pour le LS. Encore raté. «Nous étions trop courts physiquement pour parvenir à changer de rythme et faire tourner la rencontre», a plaidé le capitaine Olivier Custodio.

Le gardien Joël Kiassumbua n’a connu qu’une seule alerte sur une tête de Goduine Koyalipou (83e), mais l’ancien portier de Servette a pu capter le ballon en deux temps.

Une piqûre de rappel

Ludovic Magnin avait prévenu ses joueurs que le statut de favori et les ressources humaines ne suffiraient pas pour retrouver l’élite. Cet échec inaugural vient lourdement appuyer ses propos.

«Cela ne suffit pas d'avoir une grosse équipe sur le papier, a appuyé Olivier Custodio. Nous n'allons pas céder à la panique pour autant. Il nous faudra un peu de temps. Il y a eu beaucoup de départs et d'arrivées dans le groupe cet été.»

La route du retour vers Lausanne risque d’être longue en ce samedi soir. Et pas seulement à cause des bouchons au tunnel du Gothard.