«Nous avons une petite chance, il faudra être piquant offensivement», positive Didier Tholot au moment d’aborder le huitième de finale de Coupe de Suisse du FC Sion prévu ce mercredi soir au Saint-Jacob Parc de Bâle (20h30). Une enceinte que le technicien français connaît plutôt bien puisque c'est là-bas qu'en 2015, il a battu cette même équipe en finale (3-0), apportant ainsi au club valaisan sa «treizième étoile». De ses propres mots, cette rencontre reste son meilleur souvenir sur un banc. «Les images reviennent. C’est le match, la finale ou tout était aligné. Notamment le changement tactique, en commençant à 4-4-2, le management. Tout avait été parfait», se souvient-il.
Le contexte de ce mercredi sera toutefois bien différent. «C’est bien de parler de 2015, mais c’est derrière. On ne peut pas comparer les deux situations, on ne peut que s’en servir. Une finale reste une finale», rappelle toutefois rapidement le Bordelais. Ce que le technicien et son staff pourront prendre avec eux, c'est bien le contexte qui n'a pas bougé avec une équipe sédunoise qui se présente en victime annoncée face à un FC Bâle qui joue à nouveau le titre en Super League. «On ne pourra pas rivaliser en championnat sur toute la saison. Ils seront devant nous et on espère le moins loin possible. Mais sur 90 minutes...»
Sion se rend à Bâle en confiance
Ce d'autant plus que le FC Sion est capable de tout, surtout lorsqu'il s'agit d'un match de Coupe de Suisse. «J'ai croisé des gens qui m'ont parlé de 'match bonus' pour nous. Mais cela n'existe pas en Valais. Et encore moins dans cette compétition», explique-t-il avant de diriger le dernier entraînement avec son équipe puis de prendre la route pour Bâle en fin d'après-midi mardi.
Et c'est avec la confiance engrangée dimanche à Winterthour (1-3), et donc la confirmation qu'ils sont capables de gagner à l'extérieur, que les Valaisans prendront la route. «C'était un tournant dans ce début de saison, estime Didier Tholot. C'était à l'extérieur, ils auraient pu revenir à deux points... Maintenant, tout n'a pas été parfait, mais j'ai aimé l'état d'esprit. Il faudra maintenant être beaucoup plus justes sur les deux matches qui nous attendent.»
«Il y a des points sur lesquels il faudra appuyer»
Surtout que mercredi, une équipe d'un tout autre standing que les Zurichois battus dimanche attend la formation de Didier Tholot. Ce FC Bâle est revigoré, monte en puissance et se trouve même être le leader de Super League depuis désormais deux week-ends. «Je ne suis pas surpris, ils ont un gros budget et une très belle équipe. Ils ont récupéré Shaqiri qui leur a fait du bien. Leur bilan des derniers matches est presque parfait avec 7 victoires, 1 nul et 1 défaite», pointe l'ancien attaquant bordelais.
Cette équipe, comme toutes les autres, a néanmoins des failles. «On a regardé leur match face à Servette, Saint-Gall, Lausanne, ... Il y a des points sur lesquels il faudra appuyer. Au bon moment et un peu plus souvent. La clé sera d'éteindre l'engouement offensif de cette équipe», souffle l'ancien le méticuleux coach sédunois. «Ils ont régulièrement été récompensés par des exploits individuels. Collectivement, on peut faire quelque chose. Cela se jouera dans les têtes et on a justement l'habitude de souffrir. Bâle devra être conquérant pour nous battre. L'objectif sera d’être encore vivant après 90 ou 120 minutes.»
Un plan «anti-Shaqiri» de prévu?
Le staff valaisan mettra-t-il au point un plan «anti-Shaqiri»? Verra-t-on un joueur au marquage individuel sur lui? «Il y aura une attention particulière. On sait qu'il est capable de distribuer de très bons ballons, mais aussi de se planquer et de ressurgir. Cela ne va pas être quelqu'un qui va défendre énormément et il faudra être attentif», répond Didier Tholot qui ajoute que la question du gardien reste en suspens.
Le groupe n'aura pas droit à la visite de l'une ou l'autre vieille gloire mandatée pour les motiver, mais certainement uniquement à un mot de leur président. Sur place, le staff et les joueurs valaisans pourront compter sur le soutien de plus de 300 de leurs supporters pour espérer passer en quarts.