Entrée en jeu à trente minutes de la fin, en pleine déroute de l'équipe de Suisse face à l'Allemagne (score final 0-6), Sandrine Mauron n'a pas passé une demi-heure très agréable ce vendredi au Letzigrund. La Nord-vaudoise a livré ses impressions après la rencontre, se projetant déjà sur la partie de mardi à Sheffield, mais aussi et surtout sur l'année 2025.
Une fin d'année 2024 avec de grands adversaires
«Forcément, il y a de la déception et la frustration. On n'avait pas envie d'en prendre six devant notre public», a commencé par dire la milieu de terrain du Servette FC, qui souhaite cependant remettre cette partie dans son contexte. «2024 reste une année de préparation», précise-t-elle, en faisant bien sûr référence à la grande échéance de 2025, cet Euro qui est déjà dans toutes les têtes. «On finit l'année 2024 en jouant contre l'Australie, la France, l'Allemagne et l'Angleterre, qui sont toutes des grandes nations. C'est ce qui nous attendra à l'Euro, on verra le tirage le 16 décembre, mais c'était hyper important qu'on ait des grosses équipes à affronter avant le tournoi. On se réjouissait de jouer contre l'Allemagne, mais c'est vrai qu'à chaud, c'est sur. On a beaucoup de choses à analyser», a relevé Sandrine Mauron, qui a constaté, comme son entraîneure Pia Sundaghe, l'incapacité de son équipe à profiter des situations de contre en première période.
«On a eu pas mal d'actions où on s'est trouvées en un contre un avec leur arrière centrale. Avec un peu plus de rythme et d'efficacité, on aurait pu mieux faire. Les grandes équipes marquent sur le peu d'occasions qu'elles ont. L'Allemagne, ce soir, marque le 1-0 sur corner... Si on avait ouvert la marque, cela aurait pu être différent», a-t-elle regretté, sans remettre en cause le système en 5-3-2, lequel «convient bien» à la Nati. «Oui, on est bien en place ainsi. Le staff a analysé notre jeu, nos joueuses, et est arrivé à la conclusion que ce système nous conviendrait le mieux. On sait qu'on a plus de mètres à faire quand on récupère le ballon, que nos contre-attaques partent de plus loin, mais on va continuer à travailler ainsi et tenter de créer plus de danger.»
«On doit apprendre à se connaître»
Cette gifle est certes douloureuse, mais doit servir à la Nati pour grandir. «On apprend beaucoup et on va continuer à le faire. On doit aussi apprendre à se connaître, à jouer ensemble. La coach donne du temps de jeu à des joueuses qui en avaient moins, c'est important aussi», souligne Sandrine Mauron, qui espère «créer un super groupe pour l'année prochaine».
Lia Wälti a manqué, c'est vrai
Ce vendredi, plusieurs joueuses très importantes ont manqué à l'appel, dont Lia Wälti. «Elle tient le milieu, on sait ce dont elle est capable, elle est très importante pour nous. Mais on doit apprendre à jouer sans elle, ça peut arriver aussi qu'elle manque un match dans une grande compétition et on doit être capables de réagir.» Parmi les points positifs de la soirée, la présence de 17'306 spectatrices et spectateurs au Letzigrund, record battu pour la Nati. «On peut faire encore plus! Mais c'est super, on sent qu'il y a de plus en plus de monde à chaque fois», assure la Nord-vaudoise. Mard, à Sheffield, l'ambiance devrait également être sympathique.