Critiqué à juste titre pour la gestion de son effectif entre deux matches très importants contre Braga en Europa League, Thomas Häberli a pris la décision de passablement faire tourner à Bernex ce dimanche. Les indiscutables Bradley Mazikou, Yoan Séverin, Miroslav Stevanovic et Enzo Crivelli sont en effet restés à la maison, alors qu'Alexis Antunes, Keigo Tsunemoto, Gaël Ondoua et Timothé Cognat ont débuté la rencontre sur le banc.
Le Français est d'ailleurs le seul des trois à avoir foulé la pelouse du stade municipal en remplaçant Sidiki Camara à la 78e minute de jeu. Le capitaine Steve Rouiller a, lui, bien débuté la rencontre, mais a été autorisé à prendre sa douche avant les autres, dès la mi-temps, à 0-4 et avec la qualification déjà assurée. Même chose pour un Dereck Kutesa dont l'avenir à Servette reste encore flou compte tenu des récentes déclarations de son agent.
Simbakoli, Guillemenot et von Moos ouvrent leur compteur
Le staff servettien a ainsi parfaitement su gérer cette rencontre qui, sur le papier, semblait jouée d'avance même si, on le sait, en football, il ne faut jamais dire jamais. Accompagner Usman Simbakoli en attaque par Jérémy Guillemenot et Julian von Moos aura été la bonne chose à faire. Ces trois joueurs ont d'ailleurs chacun pu faire trembler les filets adverses pour la première fois de la saison, le natif de Münsterlingen s'offrant même un triplé.
Qu'importe l'adversaire, marquer fait toujours du bien pour un attaquant et cela devrait être le cas pour les deux anciens joueurs du FC Saint-Gall. Ces derniers vivaient en effet un début de saison compliqué avec respectivement 242 et 68 minutes seulement dans les jambes au moment du coup d'envoi ce dimanche. Ces 90 minutes disputées face à Bernex-Confignon devraient ainsi leur permettre, malgré l'intensité bien différente d'un match de Coupe d'Europe, de monter quelque peu en puissance. De quoi se montrer davantage affuté et en confiance en cas d'entrée en jeu face à Chelsea jeudi, Enzo Crivelli étant probablement l'attaquant titularisé à Stamford Bridge.
«Ce qui est fait est fait»
Aligné sur le côté droit de la défense servetienne, Théo Magnin se trouvait dans une situation similaire à celles des attaquants précédemment cités avec 200 minutes au compteur, dont 63 lors du seul match retour face aux Portugais. «Ce match a permis à des joueurs qui ont moins de temps de jeu de s'exprimer et de s'épanouir. Mais également de concerner tout le monde. Cela fait du bien de jouer au foot et de prendre du plaisir», sourit le Genevois au terme de la rencontre, lui qui a pu au passage inscrire, de belle manière, le premier but officiel de sa carrière sous le maillot grenat.
«Nous avons vu les critiques après le match face à Bâle, mais nous avions tout de même changé trois-quatre joueurs au coup d'envoi et terminé avec encore sept-huit différents, se défend Bojan Dimic, assistant de Thomas Häberli. Nous avons pu bien faire tourner aujourd'hui et c'est tant mieux. Nous respectons l'adversaire, mais avec cinq divisions d'écart, c'est plus facile de gérer un match comme celui d'aujourd'hui et de se projeter sur Chelsea que de gérer Bâle avant d'affronter Braga trois jours plus tard. Ce qui est fait est fait, on ne peut plus revenir dessus et il faut aller de l'avant.»
Groupe au complet pour affronter Chelsea
Le prochain match, il se jouera en Angleterre, face à Chelsea, et le staff genevois devrait avoir à disposition tout son groupe pour ce périlleux déplacement. «Les joueurs que nous avons mis en pause ce dimanche se sont entraînés ce matin. Tout le monde est apte à jouer», conclut Bojan Dimic, qui annonce par la même occasion et de façon indirecte le retour au jeu de l'important Miroslav Stevanovic, lequel s'était justement blessé face à Bâle.
L'après-midi s'avère donc parfaite pour les Servettiens, lesquels ont pu - enfin - reposer plusieurs de leurs cadres, tout en donnant du temps de jeu à ceux qui en nécessitaient et valider leur place au deuxième tour de la Coupe. Cerise sur le gâteau, trois jeunes joueurs du centre de formation ont obtenu leurs premières minutes en professionnel: Samuel Fankhauser (20 ans), Loun Srdanovic, 18 ans, et Patrick Weber, 20 ans. Un signal pour l'avenir?