«Tout est possible dans le football»
Vincent Sierro et Toulouse ne se fixent pas de limites

Vincent Sierro et Toulouse espèrent bien s'établir dans la première moitié du classement en Ligue 1. Capitaine du TFC cette saison encore, le Valaisan est ambitieux, y compris en équipe nationale.
Publié: 18.08.2024 à 11:47 heures
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Dernière mise à jour: 18.08.2024 à 12:16 heures
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Vincent Sierro et ses coéquipiers ont fait tomber Liverpool, ici le champion du monde Alexis Mac Allister, en Europa League.
Photo: keystone-sda.ch
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Alain Kunz

La Ligue 1 reprend ses droits ce week-end, avec, notamment, l'entrée en lice de Vincent Sierro, capitaine valaisan du Toulouse FC, contre le FC Nantes. Un duel tout sauf cordial pour démarrer la saison! «Cela a commencé avec le barrage de 2021 et s'est poursuivi lors de la finale de la Coupe 2023, où nous avons battu Nantes 5-1», explique Vincent Sierro. La rivalité est notamment marquée par des chants insultants envers la mémoire de l'ancien attaquant nantais Emiliano Sala, tragiquement disparu dans un accident d'avion.

Ainsi donc, le match de dimanche est un match à haut risque. En France, cela signifie que les supporters visiteurs ne peuvent pas se déplacer et qu'un périmètre de sécurité est défini.

Brest, de candidat à la relégation à la Ligue des champions

Sur le plan sportif. Toulouse veut revenir en Europe. La saison dernière, le «Tef» a remporté une fantastique victoire 3-2 contre Liverpool en Europa League, avant d'être éliminés en seizième de finale par Benfica. Cette année, pas d'Europe pour les Violet. «Nous voulons revenir dans la première moitié du classement», dit Vincent Sierro. «La saison dernière, nous étions sixièmes au second tour. Nous voulons surfer sur cette bonne dynamique. Si, en plus, nous retrouvons notre force à domicile, nous aurons un beau championnat devant nous». Et pourquoi pas réaliser un exploit similaire à celui du Stade Brestois la saison dernière? Les Bretons ont terminé à la troisième place et donc en Ligue des champions. Vincent Sierro veut y croire: «Oui, pourquoi pas? Brest était plutôt considéré comme un candidat à la relégation. Dans le football, tout est possible si on travaille bien.»

Un champion du monde pour les Violets

Les transferts sont toutefois limités du côté des arrivées, comme pour tant de clubs en France lors de ce mercato estival. Il y a des raisons pour lesquelles, par exemple, le meilleur buteur hollandais (14 buts) Thijs Dallinga (24 ans), parti à Bologne pour 15 millions, n'a pas encore été remplacé. «Le marché a été conditionné par l'attribution des droits TV, qui n'a eu lieu que très tardivement», explique Vincent Sierro.

«De nombreux clubs ont dû attendre de savoir combien d'argent ils pouvaient prévoir pour les transferts». Pour rappel, au lieu du milliard espéré, les clubs ne recevront cette année que 500 millions. C'est un niveau dramatiquement bas, qui touche surtout les clubs moyens et petits. «Avec la vente de Dallinga et celle du très talentueux Christian Mawissa, âgé de 19 ans, à Monaco, nous avons tout de même encaissé 35 millions. J'espère que cela suffira pour un nouveau numéro neuf», explique Vincent Sierro. «Mais avec Frank Magri, nous disposons depuis un an d'un avant-centre très talentueux qui peut exploser».

Avec Djibril Sidibé (32 ans), arrivé de l'AEK Athènes, les Violets ont obtenu gratuitement un champion du monde.«C'est une excellente recrue, assure Vincent Sierro. Djibril a une super mentalité et n'a pas eu besoin de temps d'adaptation grâce à son expérience. C'est extrêmement précieux, car nous avons une équipe très jeune».

Vincent Sierro veut poursuivre son histoire avec la Nati

Et si Toulouse et son meneur de jeu se montrent performants, la toute fraîche histoire de Vincent Sierro avec la Nati peut aussi se poursuivre. «C'est un grand objectif», confirme le Sierrois, qui n'est international que depuis ce printemps et a fait quelques brèves apparitions lors de l'Euro, lors de quatre des cinq matches disputés par la Nati en Allemagne, mais jamais en tant que titulaire. «C'est ce que j'espérais, bien sûr, et c'était un scénario réaliste. Mais c'était aussi une aventure tellement grandiose, avec des moments magiques, qui n'était que positive. J'ai beaucoup appris de certains joueurs et j'ai essayé de pousser les titulaires à la limite à chaque entraînement».

Une attitude fidèle à lui-même et grâce à laquelle le Valaisan, titulaire d'un bachelor en économie, est arrivé là où il en est aujourd'hui. Il a pris son temps, mais il n'est pas trop tard, car le chemin est loin d'être terminé.

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