Le Real Madrid a versé 103 millions d'euros au Borussia Dortmund pour le transfert de Jude Bellingham. À cela s'ajoutent un contrat de six ans et, surtout, une valeur astronomique: quiconque veut engager la pépite devrait payer un milliard d'euros au club madrilène.
Un jeune homme de 20 ans normal s'effondrerait sous la pression de telles sommes. Ce n'est pas le cas de Bellingham. Celui-ci s'est emparé du numéro 5 au Real et se charge ainsi d'encore plus de poids sur les épaules. Ce numéro, c'est celui que portait autrefois le roi des «royalistes», la légende Zinédine Zidane. Le message est clair: Bellingham est le nouveau chef d'orchestre du ballet blanc, le nouveau roi de Madrid.
Et il tient immédiatement ses promesses. Et comment! Cinq buts et une passe décisive en quatre matches de Liga jusqu'à présent – et ce en tant que milieu de terrain. Sa dernière représentation, c'était samedi soir contre Getafe, lorsque Bellingham a marqué le but de la victoire à la cinquième minute du temps additionnel. Il est en outre élu joueur du mois d'août de la Liga. Il est le tout premier Anglais à recevoir un tel honneur. La deuxième recrue la plus chère de l'histoire du Real a déjà dépassé la plus coûteuse. En effet, Eden Hazard (arrivé en 2019 pour 115 millions d'euros) n'a marqué que quatre buts en quatre ans au Real.
Qui est ce Bellingham qui a fait fureur ces trois dernières saisons au Borussia Dortmund, qui était soi-disant indispensable et qui fait désormais rêver tout Madrid?
Seulement Birmingham City en tête
Jude Victor William Bellingham a grandi dans la petite ville de Stourbridge, dans les West Midlands. Dans un rayon de 20 kilomètres, pas moins de quatre clubs professionnels évoluent. Wolverhampton, West Bromwich Albion et Aston Villa ne l'ont jamais intéressé. «Jude a rejoint Birmingham City à l'âge de sept ans et n'a jamais voulu partir», raconte sa mère Denise. Ce n'est que lorsque son fils a été sélectionné à 13 ans en Angleterre pour les moins de 15 ans qu'elle a remarqué qu'il était talentueux. Il n'a que 16 ans lorsqu'il fait ses débuts à Birmingham City en deuxième division anglaise et devient le plus jeune buteur du club.
À 17 ans, il fait sa première apparition en équipe nationale. Avec Dortmund, il devient le plus jeune capitaine de Bundesliga de tous les temps. «L'année en Championship a été parfaite pour moi, remarque le principal intéressé. La Ligue n'est pas si bonne techniquement, mais elle est très exigeante physiquement.»
L'adoubement de Rooney
Avec de tels débuts, il est rapidement devenu clair que le super talent allait très vite être comparé au plus précoce des footballeurs anglais: le grand Wayne Rooney. Les deux éléments joueront même l'un contre l'autre à l'été 2020. Bellingham, 17 ans, perd 1-3 avec Birmingham contre Rooney, deux fois plus âgé, avec Derby County. Rooney a tout de même été impressionné par son jeune compatriote: «Ce que j'aimais vraiment chez lui, c'est qu'à chaque fois que je passais le ballon, il me laissait une trace de crampon. Et je me suis dit: 'Il a quelque chose de spécial'».
Un fervent supporter de Zidane
Rooney? Un héros de jeunesse, bien sûr. Steven Gerrard aussi. Mais sa plus grande idole est Zinédine Zidane. «Je ne peux pas m'empêcher de regarder des vidéos de Zizou», révélait Bellingham, il y a un an. «Quand on parle d'élégance, quand on veut s'asseoir et juste profiter du spectacle, personne n'est meilleur que Zidane». Zidane lui-même déclare à propos de son successeur et de son choix de maillot avant le début de la saison : «Jude est un joueur important, un joueur d'avenir. Il est prêt pour le Real».
Son père Mark, policier et monstre des buts
Le premier modèle de Jude est cependant son père Mark, lui-même footballeur. Pendant plus de deux décennies, celui-ci se fait un nom en tant que buteur dans le football de talus, dans les catégories inférieures aux quatre ligues professionnelles anglaises. Il marque plus de 700 buts en 22 ans, le dernier en 2017 à plus de 40 ans. Après les matches, il était toujours le premier à se précipiter sous la douche et à se mettre immédiatement au travail, racontent d'anciens coéquipiers. Le père de Bellingham est sergent dans la police des West Midlands. «Ce que fait mon père, il le fait bien», déclare Jude, qui jouait aussi en attaque quand il était petit. «Pas étonnant, j'ai vu mon père marquer des buts si souvent, précise-t-il. Je voulais être comme lui!»
Son frère, Jobe, sur ses traces
Le talent footballistique est une affaire de famille: le jeune frère de Jude, Jobe (17 ans), marche sur ses traces. Le milieu de terrain est international anglais des moins de 18 ans et joue actuellement à Sunderland en Championship. Sa valeur marchande est déjà estimée à plus de cinq millions d'euros et ne cesse d'augmenter.
Il a toujours porté le numéro 22
Il est capable de récupérer et de distribuer les ballons, de donner des impulsions, d'être fort mentalement et de marquer des buts. C'est la raison pour laquelle il a décidé de porter le numéro 5 de Zidane au Real. Mais tant à Birmingham qu'à Dortmund, c'est le 22 qu'il arborait fièrement sur les épaules. Bellingham révèle que c'est l'entraîneur de Birmingham qui lui a filé ce numéro. «Il voulait ainsi signaler que je n'étais pas si facile à définir sur le terrain. Pour lui, je n'étais pas un numéro 10, ni un 8, ni un 4, mais tout cela à la fois. Un 22, en somme! J'ai ressenti cela comme une très grande reconnaissance de mes capacités footballistiques».
Il fait du bruit hors du terrain
Bellingham déborde de confiance en lui et fait également du bruit en dehors du terrain. «Je suis dix fois meilleur que la saison dernière», a-t-il récemment déclaré. On sait depuis longtemps qu'il n'est pas non plus un jeune homme réservé. Felix Zwayer en fait lui aussi les frais. Lors d'un match contre le Bayern (2-3), l'arbitre se retrouve au centre de l'attention en raison de plusieurs décisions controversées. «On donne le plus grand match d'Allemagne à un arbitre qui a déjà dû interrompre des matches. Qu'est-ce que tu espères?», a tonné Bellingham à ce sujet, ce qui lui a valu quelques critiques.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Liverpool FC | 6 | 12 | 18 | |
2 | FC Barcelone | 6 | 14 | 15 | |
3 | Arsenal FC | 6 | 9 | 13 | |
4 | Bayer Leverkusen | 6 | 7 | 13 | |
5 | Aston Villa | 6 | 6 | 13 | |
6 | Inter Milan | 6 | 6 | 13 | |
7 | Stade Brestois | 6 | 4 | 13 | |
8 | Lille OSC | 6 | 3 | 13 | |
9 | Borussia Dortmund | 6 | 9 | 12 | |
10 | Bayern Munich | 6 | 9 | 12 | |
11 | Atlético Madrid | 6 | 4 | 12 | |
12 | Milan AC | 6 | 3 | 12 | |
13 | Atalanta Bergame | 6 | 9 | 11 | |
14 | Juventus Turin | 6 | 4 | 11 | |
15 | Benfica Lisbonne | 6 | 3 | 10 | |
16 | AS Monaco | 6 | 2 | 10 | |
17 | Sporting CP | 6 | 2 | 10 | |
18 | Feyenoord Rotterdam | 6 | -1 | 10 | |
19 | FC Bruges | 6 | -2 | 10 | |
20 | Real Madrid | 6 | 1 | 9 | |
21 | Celtic Glasgow | 6 | 0 | 9 | |
22 | Manchester City FC | 6 | 4 | 8 | |
23 | PSV Eindhoven | 6 | 2 | 8 | |
24 | Dinamo Zagreb | 6 | -5 | 8 | |
25 | Paris Saint-Germain | 6 | 0 | 7 | |
26 | Vfb Stuttgart | 6 | -3 | 7 | |
27 | Shakhtar Donetsk | 6 | -8 | 4 | |
28 | Sparta Prague | 6 | -11 | 4 | |
29 | SK Sturm Graz | 6 | -5 | 3 | |
30 | FC Gérone | 6 | -6 | 3 | |
31 | Étoile Rouge Belgrade | 6 | -9 | 3 | |
32 | FC Salzbourg | 6 | -15 | 3 | |
33 | Bologna FC | 6 | -6 | 2 | |
34 | RB Leipzig | 6 | -7 | 0 | |
35 | Slovan Bratislava | 6 | -16 | 0 | |
36 | Young Boys | 6 | -19 | 0 |