J'espère que vous vous portez bien et que c'est aussi le cas de votre équipe préférée, pour paraphraser l'accroche d'un excellent youtubeur foot romand. On ne va pas se mentir: cette semaine, si vous supportez la Juventus ou Barcelone, vous êtes un peu dans le dur.

Le succès sportif n'est pas un dû

Je n'ai jamais été chambreur. Je ne suis pas du genre à envoyer des messages moqueurs à mes amis lorsque leur club est dans le rouge, ou à les narguer quand je les croise. Il y a des souvenirs douloureux de cours de récréation qui marquent. Je n'ai ainsi aucun plaisir à voir en souffrance des fans de toujours de ces deux grands clubs après leur triste élimination de la Ligue des champions. Au contraire.

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J'ai en revanche moins de sympathie pour les dirigeants qui pensent que le succès sportif leur est dû. Que le passé glorieux sur lequel ils capitalisent autorise tout, du mépris d'adversaires qui travaillent mieux au démantèlement méthodique de valeurs d'institutions centenaires, quand ils ne s'inventent pas une alliance de circonstance pour mettre sur pied une ligue élitiste sous le prétexte de «sauver le football».

A bord d'un bateau ivre

Il y a deux ans et demi, le président de la Juventus, Andrea Agnelli, demandait à propos de l'Atalanta s'il était «juste» que, sans passé dans les compétitions européennes, il participe à la Ligue des champions. Celui du FC Barcelone, Joan Laporta, ayant certes hérité d'une situation financière catastrophique, est en train d'hypothéquer au sens propre du terme l'avenir du club, en vendant par exemple à une société d'investissements 25% de ses droits télévisés en Liga sur les 25 prochaines années.

Qu'on ne se méprenne pas: Barcelone et la Juventus ne sont pas seuls dans ce bateau ivre dans lequel naviguent de nombreux géants du football européen. Il se trouve simplement qu'en cet automne, ce sont aussi deux des trois clubs (avec le Real Madrid) qui préparent ouvertement le retour du projet de superligue européenne qui n'ont pas été au niveau. Cette satanée réalité du terrain.

Quand les victoires ne cachent plus la réalité

Aujourd'hui, elle ne suit pas. Celle des finances non plus d'ailleurs. Ni à Turin, ni à Barcelone. La rente de situation de la Juve et du Barça, c'est de pouvoir compter sur le soutien de millions de fans inconditionnels à travers le monde. Pas l'obtention automatique de trophées et des retombées économiques qui en découlent. Enivrés par leurs succès historiques, et surtout ceux des années 2010, ces deux clubs semblent l'avoir oublié. Au point de vouloir adapter les règles. Ou, si j'en crois les justices italienne et espagnole, de les contourner.

Et ça, quand les victoires ne sont plus là pour faire diversion, ça se remarque encore plus.

Champions League 24/25

		Équipe	J.	DB.	PT.
	1	Liverpool FC	4	9	12
	2	Sporting CP	4	7	10
	3	AS Monaco	4	6	10
	4	Stade Brestois	4	6	10
	5	Inter Milan	4	6	10
	6	FC Barcelone	4	10	9
	7	Borussia Dortmund	4	7	9
	8	Aston Villa	4	5	9
	9	Atalanta Bergame	4	5	8
	10	Manchester City FC	4	6	7
	11	Juventus Turin	4	2	7
	12	Arsenal FC	4	2	7
	13	Bayer Leverkusen	4	1	7
	14	Lille OSC	4	1	7
	15	Celtic Glasgow	4	0	7
	16	Dinamo Zagreb	4	-2	7
	17	Bayern Munich	4	4	6
	18	Real Madrid	4	2	6
	19	Benfica Lisbonne	4	2	6
	20	Milan AC	4	1	6
	21	Feyenoord Rotterdam	4	-3	6
	22	FC Bruges	4	-3	6
	23	Atlético Madrid	4	-4	6
	24	PSV Eindhoven	4	2	5
	25	Paris Saint-Germain	4	-2	4
	26	Sparta Prague	4	-3	4
	27	Vfb Stuttgart	4	-3	4
	28	Shakhtar Donetsk	4	-3	4
	29	FC Gérone	4	-4	3
	30	FC Salzbourg	4	-7	3
	31	Bologna FC	4	-5	1
	32	RB Leipzig	4	-5	0
	33	SK Sturm Graz	4	-5	0
	34	Young Boys	4	-10	0
	35	Étoile Rouge Belgrade	4	-12	0
	36	Slovan Bratislava	4	-13	0