Remous en Challenge League
Mais que se passe-t-il au FC Schaffhouse?

La situation sportive du FC Schaffhouse, lanterne rouge de la Challenge League, n'est pas la seule à être critique. Le nouveau sponsor principal a certes sauvé la saison du FCS pour l'instant, mais il est lui-même confronté à des critiques.
Publié: 19.10.2023 à 13:52 heures
Schaffhouse est en queue de peloton et doit compter chaque franc.
Photo: keystone-sda.ch
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Matthias Dubach

On se croirait dans une rencontre de football amateur. Dimanche après-midi, les joueurs se sont rendus au terrain dans leur voiture personnelle. Pourtant, en ce 1er octobre, c'est exactement ce qui se passe en Challenge League. Ce sont les joueurs de Schaffhouse qui arrivent au stade Esp de Baden dans leurs propres véhicules, font match nul (1-1) et rentrent chez eux.

Une équipe professionnelle sans bus d'équipe? La rumeur selon laquelle le FCS n'aurait peut-être pas pu payer son entreprise de bus ne tarde pas à circuler. Le club et l'entreprise de cars de Braunau (TG) démentent catégoriquement cette information à Blick. «Le bus de l'équipe a dû être remis en état en raison d'une panne de moteur», affirment-ils unanimement. Le bus de remplacement a ainsi dû effectuer plus de missions que prévu, puis il est tombé en panne. On a donc décidé de se rendre en Argovie en voiture privée.

Le stade est à nouveau à vendre

Mais pourquoi des rumeurs sur la situation financière surgissent-elles dès que le bus de l'équipe du FCS n'arrive pas? Parce que les indices selon lesquels Schaffhouse doit compter chaque franc se sont multipliés récemment.

Il y a l'attaquant Helios Sessolo, qui a déclaré publiquement qu'il avait dû décliner une offre de Schaffhouse: «C'était trop peu pour vivre.» Il est allé à Thoune à la place, dans l'équipe de 1re ligue.

Il y a aussi l'affaire du stade. L'enceinte n'est devenue la propriété du club qu'en 2021, après une énorme dispute avec les anciens propriétaires. Mais aujourd'hui, Schaffhouse veut déjà se séparer de son stade. Selon les informations de Blick, il a été proposé à une agence sportive allemande, mais celle-ci a refusé.

Le président schaffhousois, Roland Klein, s'exprime sur les rumeurs de vente qui concernent aussi le club lui-même: «Depuis la reprise, il y a toujours des personnes intéressées, qui sont bien sûr examinées à chaque fois. Mais il n'y a pas de nouvelles à ce sujet.»

Un ancien de Lucerne travaille pour le sponsor

En revanche, le nom du stade est nouveau. Depuis cette saison, il s'appelle «Berformance-Arena». Depuis cet été, cette entreprise éponyme est également le sponsor principal et est, selon son patron Christian Lux, un «prestataire de services de distribution international pour les technologies numériques d'avenir».

Blick a joint l'Allemand au téléphone à Dubaï. Christian Lux explique que le contact avec le FCS n'a pas été établi par l'ex-joueur de Lucerne Simon Grether, qui occupe le poste de «Chief Sales Officer Switzerland» dans la filiale zurichoise de Berformance.

Roland Klein (à dr.) ne s'inquiète pas pour son club.
Photo: Andy Mueller/freshfocus

La demande d'engagement de Schaffhouse serait venue du réseau du sélectionneur de la Nati Murat Yakin. «C'était un appel à l'aide déguisé, explique Christian Lux. Sans notre entrée en scène, le club n'aurait pas pu commencer la nouvelle saison.» En résumé, le nouveau partenaire a sauvé Schaffhouse de la misère.

Mais avec quel argent? Vu de l'extérieur, ce que fait le principal partenaire du FCS reste mystérieux. «Nous ne fabriquons pas de produits, nous sommes actifs dans la commercialisation et la médiation. Nous touchons des commissions pour nos acquisitions», développe le patron. Il s'agit principalement du secteur informatique, des bitcoins et de la blockchain, des logiciels et des centres de données en Scandinavie.

Le sponsor veut aller en Super League

Soit. Mais Christian Lux veut avoir un réseau si important qu'il veut être plus qu'un sponsor principal au FCS. «Nous voulons par exemple numériser le stade, créer un nouveau site web pour le club, organiser des événements ou, si nécessaire, aider à trouver un nouveau préparateur physique.»

Comme il veut participer aux décisions, un club de Challenge League a été plus attrayant pour lui qu'un club de Super League, où les structures sont rigides. C'est pourquoi les discussions avec le FC Zurich n'ont pas été poursuivies. En interrogeant le patron du FCZ Ancillo Canepa, il s'avère qu'il ne connaît aucune entreprise du nom de Berformance.

Mais revenons au FCS. Une enquête récente du «Schaffhauser AZ» sur Berformance a provoqué des remous supplémentaires. Le contenu? Il s'agit de promesses de rendement absurdement élevées et d'une conclusion de la Fondation pour la protection des consommateurs: «Nous conseillons aux personnes concernées de dénoncer les entreprises impliquées à l'autorité de surveillance bancaire Finma et à la police.»

Christian Lux répond à la critique: «Cela a été mal présenté. Il y a beaucoup de jalousie et d'ignorance sur notre activité. Mais nous voulons de toute façon être plus transparents à l'avenir.» En ce qui concerne les objectifs avec le FCS, il est déjà très ouvert: «Dans cinq ans, nous voulons être en Super League.»


Challenge League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Thoune
FC Thoune
18
13
33
2
Etoile Carouge FC
Etoile Carouge FC
18
5
30
3
FC Aarau
FC Aarau
18
8
29
4
FC Vaduz
FC Vaduz
18
0
28
5
FC Wil
FC Wil
18
5
25
6
Neuchatel Xamax FCS
Neuchatel Xamax FCS
18
-6
25
7
AC Bellinzone
AC Bellinzone
18
-6
21
8
FC Stade Nyonnais
FC Stade Nyonnais
18
-16
18
9
FC Stade-Lausanne-Ouchy
FC Stade-Lausanne-Ouchy
17
4
17
10
FC Schaffhouse
FC Schaffhouse
17
-7
16
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