Didier Tholot est exigeant
Ali Kabacalman: «Le coach me met la pression!»

Imbattable en 2024, le FC Sion se déplace vendredi soir (20h15) au Liechtenstein. Face à un Vaduz en grande difficulté, les hommes de Didier Tholot tenteront de confirmer la maturité qu’ils semblent avoir acquise depuis la reprise. Leur coach ne lâche rien au quotidien.
Publié: 15.02.2024 à 16:16 heures
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Dernière mise à jour: 15.02.2024 à 17:28 heures
Le milieu de terrain vaudois du FC Sion espère enchaîner une deuxième promotion consécutive.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
Justin Grept

Le FC Sion se porte très bien, merci pour lui. Le club valaisan a conforté sa place de leader de Challenge League le week-end dernier en battant facilement un pâle Baden (4-1) à Tourbillon, cueillant au passage son troisième succès en autant de matches disputés en 2024. Il a également vu son dauphin thounois être tenu en échec par Schaffhouse (1-1), et compte désormais quatre points d’avance sur son unique concurrent à la promotion. Ajoutez à cela le fait qu’il n’a pas encore connu la défaite à l’extérieur cette saison (six victoires et quatre nuls): le FC Sion a tout pour aborder le long déplacement au Liechtenstein avec sérénité.

«C’est vrai qu’on est dans une bonne dynamique», relève Didier Tholot. «Mais on sait aussi que cet équilibre est fragile. On doit être exigeant et persévérer avec la même concentration, la même détermination et la même envie. Je veux que mes gars ne lâchent jamais rien, qu’ils aient la rage de vaincre jusque dans les petits jeux qu’on fait à l’entrainement.»

Les mots du coach sédunois prennent corps à chaque sortie de son équipe. Au fil des rencontres, son FC Sion monte en puissance, gagne en maturité. Pour étayer, le technicien français relève une plus grande confiance devant le but adverse et une solidité défensive toujours bien présente. «Même si sur les trois premiers matches de 2024, on peut ne pas prendre de goal.» Et Didier Tholot de résumer l’évolution de son équipe: «Au début de saison, on faisait des résultats avec les tripes. Aujourd’hui, on les obtient grâce à notre jeu et notre maitrise.»

«Kevin Bua? Franchement, il me choque!»

Ali Kabacalman valide. «Quand le championnat a débuté, nous étions plusieurs joueurs à avoir débarqué dans le vestiaire durant l’été. Depuis, nous avons enchainé les matches ensemble et avons pu vivre la préparation hivernale en équipe. On se connait forcément mieux.» Le Vaudois de 28 ans fait notamment référence à son compère du milieu de terrain Kevin Bua, replacé dans l’axe par Didier Tholot. «Honnêtement, il me choque! Pour un joueur qui a fait la majeur partie de sa carrière sur le côté, il se débrouille vraiment bien. En plus, on échange beaucoup sur et en dehors du terrain. Ça aide.»

Le Lausannois de 28 ans apporte au Genevois son expérience dans ce secteur de jeu. Mais celui qui est décrit par son entraîneur comme «un joueur disposant d’une qualité technique supérieure à la moyenne et capable de ressortir les ballons de façon extraordinaire» sait aussi qu’on attend davantage de lui. «J’ai eu une discussion en ce sens avec le coach cette semaine», avoue, sourire en coin, le principal intéressé. «C’est une bonne chose qu’il me mette un peu la pression, ça veut dire qu’il croit en mon potentiel.» Ali Kabacalman souhaite notamment être plus présent quand, durant un match, son équipe connait un coup de mou. «Je dois assumer mon rôle qui veut que ce soit moi qui reparte vers l’avant en insistant avec mon jeu entre les lignes.»

Un Vaduz imprévisible

Il aura l’occasion de mettre cela en pratique dès vendredi soir au Liechtenstein, face à un adversaire qui navigue en eaux troubles. Alors qu’il n’a pris que trois points sur les neuf possibles depuis la reprise, le FC Vaduz – qui pointe au 8e rang du classement avec un petit point d’avance sur la lanterne rouge – s’est séparé de son entraineur Martin Stocklasa en début de semaine (remplacé par Marc Schneider, ancien coach de Thoune en Super League entre 2017 et 2020).

«Ça rend la confrontation beaucoup plus imprévisible», reconnait Didier Tholot. «On les a étudiés sur les deux-trois derniers matches, mais ce changement redistribue les cartes. Il faudra faire en sorte que le choc psychologique qui intervient parfois dans ce genre de situation ne se produise pas contre nous.» Ali Kabalcaman partage l’incertitude de son entraineur, mais relativise. «Pour être franc, peu importe la situation de notre adversaire, on remarque depuis le début du championnat qu’il est toujours surmotivé d’affronter le FC Sion.»

Mais fort de cette maturité grandissante, le onze valaisan veut enchaîner en Principauté pour se rapprocher encore un peu plus de son objectif de promotion. Une promotion qu’a connu le milieu de terrain l’an dernier avec Yverdon. «Les deux situations n’ont rien à voir», lance-t-il immédiatement.

Les problèmes de Thoune? «Je n'y crois pas une seule seconde»

«Yverdon était outsider dans un championnat où deux voire trois équipes pouvaient être promues. Le FC Sion, lui, est ultra-favori et deux équipes au maximum pourront accéder à la Super League l’an prochain.» Ce statut de favori s’est encore accentué en début de semaine, lorsque la Berner Zeitung s’est fait l’écho de problèmes financiers qui pourraient contraindre le FC Thoune à renoncer à une demande de licence pour l’élite. «Je n’y prête aucune attention… et n’y crois pas une seule seconde», balaie Didier Tholot lorsqu’on l’interroge sur le sujet. Ce qui intéresse le Français, c’est son équipe. Et son match contre Vaduz, dont le coup d’envoi sera donné vendredi à 20h15 en Principauté.

Challenge League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Thoune
FC Thoune
18
13
33
2
Etoile Carouge FC
Etoile Carouge FC
18
5
30
3
FC Aarau
FC Aarau
18
8
29
4
FC Vaduz
FC Vaduz
18
0
28
5
FC Wil
FC Wil
18
5
25
6
Neuchatel Xamax FCS
Neuchatel Xamax FCS
18
-6
25
7
AC Bellinzone
AC Bellinzone
18
-6
21
8
FC Stade Nyonnais
FC Stade Nyonnais
18
-16
18
9
FC Stade-Lausanne-Ouchy
FC Stade-Lausanne-Ouchy
17
4
17
10
FC Schaffhouse
FC Schaffhouse
17
-7
16
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