Bras croisés=discrimination
Le monde du football a désormais un signe pour lutter contre le racisme

Une joueuse, un joueur, un arbitre, un membre du staff victime de racisme dans un stade? Il doit simplement croiser les bras au niveau des poignets. Une procédure à trois étapes s'enclenchera alors automatiquement. Le but: éradiquer le racisme du monde du football.
Publié: 01.09.2024 à 11:38 heures
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Dernière mise à jour: 01.09.2024 à 11:45 heures
Photo: FIFA
Blick Sport

La Coupe du Monde féminine M20 débute ce week-end en Colombie, avec une finale prévue le 22 septembre. 24 sélections participent à cette édition, une première, mais l'équipe de Suisse n'est pas de la partie. Il y a une nouveauté, par contre: un signe en forme de croix permettant de signaler les incidents à caractère raciste.

Le geste antiracisme – qui consiste à croiser ses bras au niveau de ses poignets – offrira à toutes les personnes (joueuses, arbitres, membres du staff...) victimes d'actes intolérables un moyen concret de lutter contre la discrimination raciale. 

Une procédure à trois étapes va s'enclencher

Les joueurs et joueuses auront ainsi la possibilité de signaler tout incident à caractère raciste à l’arbitre, qui pourra alors initier la procédure à trois étapes. Lors de la première étape, le match sera interrompu. Si les comportements racistes se poursuivent, la rencontre sera arrêtée temporairement et les joueuses et arbitres quitteront le terrain. Si le problème n’est toujours pas résolu après cette suspension, le match sera arrêté définitivement dans le cadre de la troisième étape.

Après cette Coupe du monde féminine, qui servira de test grandeur nature, la FIFA souhaite étendre sa procédure à trois étapes à l'ensemble de ses associations membres. Il pourra également être appliqué à l'échelle nationale partout dans le monde.

Dans le cadre de sa politique de tolérance zéro à l’égard de toutes les formes de discrimination, et consciente que les joueurs et joueuses sont régulièrement confrontés au racisme, la FIFA en a consulté un grand nombre, encore en activité ou ayant raccroché les crampons. Toutes et tous entendent absolument changer cette situation. Le signe en forme de croix est le deuxième des cinq piliers de la mobilisation mondiale contre le racisme adoptée lors du Congrès de la FIFA.

«La lutte contre le racisme nous concerne tous et toutes», a déclaré le président de la FIFA, le Haut-Valaisan Gianni Infantino. «L’introduction du geste antiracisme lors de la Coupe du Monde Féminine M20 en Colombie représente une première étape essentielle dans l’optique de donner aux joueurs et aux joueuses du monde entier les moyens de réagir. Ce geste est désormais intégré à la procédure à trois étapes qui sera appliquée à l’échelle mondiale pour un effet maximal.»

Gianni Infantino veut éradiquer le racisme une fois pour toutes

«Cette initiative a recueilli le soutien unanime des 211 associations membres de la FIFA lors du dernier Congrès. Je tiens à les remercier pour leur détermination et leurs efforts en vue d’atteindre notre objectif commun d’éradiquer une fois pour toutes le racisme, aussi bien dans le football que dans la société. J’aimerais également remercier les joueuses et joueurs – anciens comme actuels – qui ont apporté leur contribution. Nous devons collaborer avec les pouvoirs publics et les services de police afin de sanctionner ceux qui menacent de détruire notre sport à travers le racisme. L’heure est venue de prendre des mesures fortes et sans équivoque.»

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