Birama Ndoye
Le capitaine dans la tempête du FC Sion

Arrivé en 2012, le Sénégalais a tout vécu au club en neuf ans passés à Tourbillon. Leader discret, il a connu 21 changements d'entraîneurs.
Publié: 22.10.2021 à 04:00 heures
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Dernière mise à jour: 22.10.2021 à 04:02 heures
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Birama Ndoye a vécu 21 changements d’entraîneur au FC Sion. Il faut dire que le Sénégalais a tout connu en Valais depuis son arrivée en 2012. Une fidélité de neuf ans: un bail dans le football, une éternité en Valais. S’il arrive au bout de cette saison à Tourbillon, il égalerait le record pour un joueur étranger au FCS. Une marque détenue jusqu’à aujourd’hui par le Hongrois Vilmos Vanczák (2007-2016).

Constantin, son «deuxième père»

«Bibi» a débarqué à 18 ans, en provenance du Sénégal. Ses premiers essais en Italie n’avaient pas été concluants, le FC Sion lui a donné sa chance. «Au début, ce qui a été le plus difficile, c’était surtout le changement de climat. Il faisait très froid pour moi, mais je me suis habité après quelques mois.» Un exercice avec les M21 aujourd’hui pour convaincre les dirigeants valaisans. Lancé par Michel Decastel en Super League, il affiche désormais plus de 200 matches au compteur pour le FC Sion.

Birama Ndoye, ici en 2014, a été lancé par Michel Decastel en Super League deux ans plus tôt.
Photo: Marc Schumacher

Birama Ndoye compte ses mots, le ton est calme et posé Il nous fait cruellement penser à quelqu’un mais en étant son extrême opposé. «Christian Constantin est comme un second père pour moi», explique le milieu de terrain reconverti en défenseur. C’est ça la clé pour durer? Ne pas lui ressembler? Il ne répond pas directement à la question mais dessine en creux un portrait de son président en parlant de lui. «Je suis même un peu timide, quelqu’un de simple qui ne veut pas me montrer. Ce n’est pas dans ma nature de beaucoup parler. Je fais mon travail et je reste tranquille.»

Le traumatisme de 2015

À 27 ans, «Bibi» a retrouvé son état de forme et son niveau après une série de blessures. L’une d’entre elles l’a particulièrement marqué, dans sa chaire (fracture du péroné) mais dans la tête aussi. «Il m’a fallu plusieurs années pour m’en remettre, après avoir raté la finale victorieuse de la Coupe 2015, se souvient-il. J’avais pris du poids, perdu en vitesse.» Aujourd’hui reconverti en défense centrale, il se régale dans son nouveau rôle. Les attaquants du FC Bâle – muselés pendant 90 minutes dimanche – peuvent en témoigner.

Ce match (finalement perdu 0-1) a marqué le début de la troisième ère de Paolo Tramezzani au FC Sion. L’arrivée de l’Italien était donc le 21e changement d’entraîneur vécu par Birama Ndoye. Il n’avait pas le chiffre en tête. Forcément, on oublie de compter à un certain moment. «On ne s’habitue jamais à tout cela, reconnaît-il avec pudeur. Mais ce n’est pas notre décision et on doit simplement travailler avec ceux qui sont présents sur le moment. Chaque coach arrive avec ses idées. Tu peux être titulaire un jour, puis sur le banc le lendemain. Il faut savoir rester professionnel. Ainsi va la vie.»

Le destin de Birama «Bibi» Ndoye l’a mené en Valais. Ce qui devait être une première étape sur le Vieux Continent s’est prolongé plus qu’attendu, plus qu’espéré aussi au gré des blessures. Mais le Sénégalais est un homme heureux dans l’œil du cyclone. Dimanche, l’ancien gamin de Dakar sera la pièce maîtresse du FC Sion au Stade de Genève pour le derby du Rhône contre Servette (16h30).

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