Barnetta évoque le Leverkusen de Xhaka
«Cette série fait presque peur!»

Tranquillo Barnetta est l'une des légendes du Bayer Leverkusen. Pour Blick, l'ancien international suisse évoque la saison fantastique du Werkself, le prodigieux Simon Rolfes et sa relation avec Granit Xhaka.
Publié: 14.04.2024 à 10:33 heures
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Dernière mise à jour: 14.04.2024 à 10:46 heures
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Barnetta a disputé 225 matches pour Leverkusen, Wendell et Hradecky sont les deux seuls étrangers à avoir disputé encore plus de parties pour le Bayer.
Photo: KATHI BETTELS
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Stefan Kreis

Parfois, Tranquillo Barnetta reçoit une convocation de Leverkusen pour intégrer son équipe de légendes et ainsi jouer avec Jens Nowotny, Stefan Kiessling et Cie. Mais le Saint-Gallois refuse toujours. «Parce qu'avec mes genoux, ce n'est pas la meilleure idée. Ne plus jouer au foot et avoir soudain l'impression d'en être encore capable.»

Mais de temps en temps, il «monte» à Leverkusen. Notamment parce qu'il a gardé des contacts avec d'anciens coéquipiers. Entre autres Simon Rolfes, devenu directeur sportif, qui est depuis des années l'un des fonctionnaires les plus compétents de l'Allemagne du football, le maître d'œuvre de la réussite sportive actuelle. Il est l'homme qui a composé l'équipe et qui a pu engager Xabi Alonso, l'un des entraîneurs les plus passionnants et convoités du football mondial.

«Simon n'a jamais été un footballeur classique. Il s'est beaucoup remis en question. Même concernant les choses qui dépassaient le cadre du football. Sur les aspects économiques par exemple. Il a compris très tôt comment les différents rouages s'emboîtaient. C'est un type intelligent qui, à l'époque, voyait déjà plus loin que le bout de son nez», explique Barnetta. Rolfes était capitaine à l'époque, mais pas quelqu'un qui criait. «Il était toujours calme et objectif, il avait le sens de l'équipe.»

Leverkusen a toujours été le petit

Mais en dix ans de carrière au Bayer Leverkusen, Rolfes n'a jamais rien gagné. Et comparé à ses voisins de Cologne et du Borussia Mönchengladbach, le club a toujours été le petit, l'équipe du groupe chimique Bayer, le «Pillenklub». «C'était bien palpable. Nous jouions pour le titre, Cologne contre la relégation, et pourtant les trois premières pages des journaux leur étaient réservées», se souvient Barnetta, qui a disputé 225 matches au total pour Leverkusen.

Mais pour lui, jeune joueur arrivé à 19 ans en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, c'était un avantage. «Tu pouvais aussi te permettre de passer un mauvais week-end et continuer à travailler tranquillement. Tu n'avais pas la même pression que d'autres clubs. Aussi en ce qui concerne les fans. Leverkusen n'est pas comparable à des clubs comme Cologne ou Gladbach. Mais c'est peut-être aussi la raison pour laquelle on n'est jamais arrivés tout en haut.»

Cette saison, cela va changer. Le Werkself est en effet sur le point de réaliser le doublé en Allemagne et a également de bonnes chances de remporter le titre en Europa League. Tout cela en restant invaincu. «La série est presque inquiétante», déclare l'international suisse aux 75 sélections. Avec Xabi Alonso, Leverkusen a un entraîneur de haut niveau, l'équipe est dirigée de manière exceptionnelle.

Xhaka, un personnage hors du commun

L'une des clés se nomme Granit Xhaka. Il a fait ses débuts avec l'équipe nationale suisse à Wembley en été 2011. Double buteur ce jour-là: Barnetta. Xhaka était-il déjà le chef dans le vestiaire lorsqu'il était jeune? «Je ne dirais pas cela, car nous avions déjà d'autres personnalités dans l'équipe. Mais ce que l'on a remarqué, c'est cette confiance qu'avait la jeune génération. Ils sont devenus champions du monde avec les moins de 17 ans et comprenaient qu'on pouvait battre tout le monde, tout atteindre. Cela a fait du bien à la Nati.»

Le fait que Leverkusen joue le titre dès sa première saison avec Xhaka n'est donc pas un hasard, selon lui. «C'est un leader absolu. Sa carrière parle d'elle-même, il a été capitaine à Gladbach et à Arsenal. Tu ne le deviens pas en montrant seulement de bonnes performances, mais parce que tu es un personnage exceptionnel.»

Un caractère qui pourrait aujourd'hui écrire l'histoire du club. En cas de victoire contre Brême (17h30), plus personne ne parlerait de Vizekusen. Mais plutôt de la première équipe du club fondé en 1904 à avoir remporté le titre.

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