«Mon week-end? Unique et fou, s’exclame Martina Moser. Je suis assez excitée. Et ce serait bien sûr grandiose si on en arrivait vraiment là.» «Là» signifie dans son cas: le samedi, elle remporte la coupe, le dimanche le championnat.
Deux titres en un week-end? Comment est-ce possible? Martina Moser est milieu de terrain dans l’équipe féminine du FC Zurich et c’est en tant que telle qu’elle est engagée dans la finale de la Coupe contre Grasshopper. C’est la première fois que les rivales de la ville s’affrontent en finale — et qui plus est dans leur propre stade du Letzigrund. Rien que cela devrait offrir à Martina Moser suffisamment de matière pour un week-end inoubliable.
Mais dimanche, la suite sera du même acabit: si les hommes du FCZ obtiennent au moins un point à Bâle, le titre de champion sera acquis. Martina Moser sera également sur place au Parc Saint-Jacques, en tant que manager de l’équipe.
Martina Moser est née le 9 avril 1986 à Burgdorf (BE). Dès l'âge de 15 ans, elle était titulaire dans le club Rot-Schwarz Thun et membre de la Nati B. En 2007, la milieu de terrain offensive est partie en Allemagne. Après dix ans passés à Freiburg, Wolfsburg et Hoffenheim, elle est revenue en Suisse en 2017 et joue depuis lors pour le FC Zurich. Elle a disputé 129 matches pour l'équipe nationale suisse jusqu'à sa retraite en 2017.
Martina Moser est née le 9 avril 1986 à Burgdorf (BE). Dès l'âge de 15 ans, elle était titulaire dans le club Rot-Schwarz Thun et membre de la Nati B. En 2007, la milieu de terrain offensive est partie en Allemagne. Après dix ans passés à Freiburg, Wolfsburg et Hoffenheim, elle est revenue en Suisse en 2017 et joue depuis lors pour le FC Zurich. Elle a disputé 129 matches pour l'équipe nationale suisse jusqu'à sa retraite en 2017.
La Coupe est plus importante
Deux questions se posent alors. La première, quel match est le plus important pour elle? «Dans le meilleur des cas, le FCZ sera plus riche de deux titres dimanche soir. Si nous n’en obtenons qu’un, nous préférons remporter la Coupe avec les femmes. Une finale perdue ne peut pas être corrigée. Pour le titre de champion, nous aurions encore quatre autres balles de match.»
La deuxième, devrait-elle dire au revoir plus tôt à d’éventuelles festivités liées à la Coupe samedi? «Non, rigole Martina Moser en riant. Je ne me priverais pas d’une longue nuit de fête. Dans ce cas, je serais certes fatiguée le dimanche, ce qui est toutefois moins grave, car j’ai déjà accompli mes tâches de manager d’équipe pendant la semaine.»
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Au bureau du FCZ nouvellement installé à Heerenschürli, la milieu de terrain organise le quotidien de l’équipe professionnelle. «Mes tâches comprennent notamment l’établissement des plans quotidiens et hebdomadaires, la préparation des voyages à l’extérieur et l’aide à l’organisation des camps d’entraînement.»
Par ailleurs, elle s’occupe des nouveaux arrivants: hébergement à l’hôtel, recherche d’un logement, démarches administratives, mais aussi parfois conseils pour les achats et les loisirs. Martina Moser essaie de faciliter autant que possible la vie des nouveaux joueurs en Suisse. Son lien avec eux est étroit, les discussions dépassent de temps en temps le cadre professionnel. Yannick Brecher, capitaine du FCZ, a un jour qualifié Martina Moser de «maman de l’équipe».
Profiter du boom
Dans son double rôle, elle est aussi confrontée quotidiennement aux grandes différences financières et structurelles entre le football féminin et masculin. N’est-ce pas frustrant du point de vue de la joueuse? «J’ai appris que faire la comparaison rend la chose frustrante. J’ai moi-même fait l’expérience des différences très tôt. Lorsque mon frère Adrian est devenu professionnel au FC Thoune, je jouais dans la première équipe de Rot-Schwarz Thun et je n’avais aucune compensation financière.»
Contrairement à l’étranger, où les joueuses gagnent désormais bien leur vie, on est loin du profit en Suisse. Du point de vue de Martina Moser, il y a un potentiel d’amélioration dans notre pays: «La question est la suivante: quel rôle dans le système la ligue suisse veut-elle jouer? Dans une ligue de formation, les joueuses ont la possibilité de jouer dès leur plus jeune âge dans la ligue supérieure. C’est le tremplin idéal pour une carrière à l’étranger.»
La Zurichoise affirme qu’il faut profiter du boom qui règne actuellement autour de l’équipe nationale féminine pour faire de petits progrès. «Dans les clubs de village, de plus en plus de filles s’inscrivent. Ici, au FCZ, nous utilisons les mêmes infrastructures que les hommes. Et je pense que la finale de la Coupe à Zurich avec deux équipes zurichoises déclenche aussi quelque chose.» Plusieurs milliers de spectateurs sont attendus, y compris une partie des virages des supporters des équipes masculines du FCZ et de GC.