Imaginez. Vous êtes footballeur professionnel, vous avez passé 30 ans et voilà qu'on vous fait la leçon après une rencontre comme un ado prépubère qui aurait fait une bêtise. C'est ce qui est arrivé à l'effectif de l'Olympique Lyonnais après la claque reçue face au Paris Saint-Germain (1-4).
Après le match, les joueurs de l'OL se sont alignés à l'orée de la surface de réparation, devant leurs supporters les plus fidèles: les Bad Gones. Ils ont aussi dû écouter, pendant 1'45, le discours du capo, le chef des ultras. «Le message il est clair», commence-t-il, en désignant la banderole derrière lui. Sur celle-ci, on peut lire: «S'il existe des leaders dans ce vestiaire, ils n'ont plus le droit de se taire.»
La suite du discours revient sur le passé glorieux du club lyonnais: «Vous êtes ceux qui portent le maillot de l'OL. D'autres avant vous l'ont porté, l'ont glorifié ce maillot. Vous n'avez pas le droit de le salir. (sic)» Regards dans le vide, les joueurs écoutent avec plus ou moins d'attention ce qu'a à dire le capo des Bad Gones. Pas sûr que tous ont compris l'intégralité des paroles.
«On ne demande qu'une chose…»
Mais le ton, lui, ne laisse pas vraiment de place au doute: le discours se veut guerrier, avec une pointe de remontrance. «On ne demande qu'une chose, c'est chanter vos noms – avec amour. Pas comme on a chanté ceux des trois petits s****** qui ont quitté notre club sur les six derniers mois.» Ces joueurs ne sont pas explicitement nommés, mais difficile de penser à d'autres que Bradley Barcola (parti au PSG), Castello Lukeba (Leipzig) et Malo Gusto (Chelsea).
Encouragé par ses troupes, le chef des Bad Gones veut que les joueurs respectent le maillot et s'arrachent sur le terrain. «Si on doit prendre des pilules, c'est la tête haute. Allez l'OL», conclut-il.
Interrogé sur ce discours après la rencontre, le gardien Anthony Lopes a répondu à la chaîne Prime Video: «On ne peut que comprendre.» Cela va-t-il faire réagir les joueurs de l'Olympique Lyonnais? Réponse après la trêve internationale pour la réception du Havre (17 septembre).