Le Lausanne-Sport a mis fin à une interminable attente ce dimanche, en corrigeant le rival servettien à domicile (4-1). Cela faisait exactement 133 jours que le LS n’avait plus connu le frisson de la victoire. Soit une série de 13 matches sans succès.
Des Genevois suffisants
Même si les deux clubs lémaniques nourrissent leur inimitié, ce sont bien les Genevois qui ont offert ce derby aux Vaudois. Le SFC s’était payé le luxe de laisser Kastriot Imeri au repos. Une insuffisance qui s’est ensuite prolongée sur le terrain. Cognat (12e), Rodelin (16e sur penalty), Antunes (26e) et Valls (45e+3) ont tous raté une montagne en première mi-temps.
«On a fait joujou, sans vouloir tuer le match, a regretté l’entraîneur Alain Geiger. Nous avons dominé pendant la première demi-heure mais je n’étais pas satisfait par notre manque de détermination et de percussion offensive. Ensuite, Lausanne n'a plus voulu lâcher et tenait plus à la victoire que nous.»
Contre le cours du jeu, les Lausannois ont ouvert le score. Moussa Diallo (en perdition et sorti à la mi-temps) a fauché Hicham Mahou dans la surface (36e). Une faute sanctionnée par l’inévitable Zeki Amdouni (38e).
Amdouni, encore lui
L’attaquant… genevois du LS a signé un triplé (62e et 67e) pour mettre les siens à l’abri. Il s’est aussi vengé de Servette, un club qui ne l’avait pas jugé assez bon en juniors. L’international M21, chassé de la Praille, est passé par Carouge puis le SLO, pour se faire sa place en Super League avec Lausanne. Il marche sur l’eau depuis un mois, marquant sept buts sur ses cinq derniers matches.
La fête a été totale pour la lanterne rouge puisque le jeune Alvyn Sanches a encore débloqué son compteur dans l’élite (4-0, 72e), profitant d’une énième erreur de la défense grenat. La réduction du score de Ronny Rodelin (76e) est venue bien trop tard pour changer quelque chose.
«Je m’efforce de faire comprendre à mon équipe qu’elle a de la qualité, s’est félicité Alain Casanova. En étant pris dans une spirale négative, mes joueurs ont longtemps manqué de confiance. Cela s’est encore traduit par une certaine fébrilité en première mi-temps contre Servette. Ensuite, ils ont été capables de dérouler leur jeu et on peut alors poser des problèmes à n’importe quel adversaire.»
Encore sept points de retard
Cette victoire inespérée pour le LS, du jamais vu depuis le 21 novembre dernier, est aussi la première d’Alain Casanova sur le banc blanc et bleu. Son équipe revient à sept longueurs de Lucerne. Plus tôt dans la journée, le club de Suisse central avait encore remonté un retard de deux buts pour gratter un point contre Lugano (2-2). «Rien n’est fini, s’est projeté l’entraîneur français. Il faut y croire jusqu’au bout.»
Samedi prochain, les Lausannois se déplacent sur la pelouse d’YB (18h). Un résultat positif sera le seul moyen d’entretenir encore un peu la flamme de l’espoir.