En tant qu’ancien arbitre professionnel de hockey sur glace, Brent Reiber s’y connaît parfaitement en play-off. Après sa carrière sur la glace, il a été responsable de la formation continue des arbitres suisses de hockey en tant que «Elite Referee Manager». Depuis près d’un an, il occupe le même rôle pour l’Association suisse de football (ASF).
Mais le Canado-Suisse ne veut pas juger du sens ou du non-sens des play-off dans le football. À son sens, ce n’est pas la tâche de la guilde des arbitres: «Nous sommes comme des policiers: nous ne remettons pas les lois en question, nous veillons à ce qu’elles soient respectées.» Lors de l’interview, son impatience à l’idée de jouer des matches décisifs est toutefois palpable: «Nous sommes aussi des sportifs. Comme les joueurs, nous vivons pour les grands matches, dans lesquels l’enjeu est important pour les deux équipes.»
Une période différente
Brent Reiber ne juge pas nécessaire de suivre une formation spéciale axée sur les play-off: «Même dans le mode actuel, nous avons des matches décisifs à la fin de chaque saison. Que ce soit pour le titre, les places européennes ou la lutte contre la relégation. Dans de telles rencontres, les émotions des joueurs, des entraîneurs et des spectateurs montent vite en flèche.»
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Les arbitres de l’ASF sont donc habitués à ce genre de match sous haute tension. Et ceux-ci ne s’abordent pas de la même manière. «En tant qu’officiel, tu dois être particulièrement attentif. Nos arbitres sont parfaitement préparés à la pression et à l’observation minutieuse. Ce qui sera nouveau, c’est que deux équipes se rencontreront deux à trois fois en l’espace de quelques jours. Nous devrons alors observer attentivement la première saison durant laquelle les play-off seront instaurés et analyser les effets que cela aura sur l’arbitrage.»
Il ne lisait pas les médias
À l’époque où il était actif en tant qu’arbitre de hockey sur glace, un interrupteur s’enclenchait chez Brent Reiber avant le début des play-off: «J’entrais mentalement dans un tunnel. Le moins de contacts possible en dehors du hockey sur glace, ne pas lire les journaux et ne recevoir de feedbacks que de la part de mes supérieurs. Un match tous les deux jours, cela consomme beaucoup d’énergie et une bonne gestion est décisive. Les jambes n’étaient jamais fatiguées pendant les matches, le plus difficile était de rester frais dans la tête.»
La comparaison n’a qu’une valeur limitée, car au hockey sur glace, on joue au meilleur des sept manches, alors qu’au football, on ne jouera qu’au meilleur des trois ou deux rencontres: «Mais cela signifie justement qu’une défaite dans les play-off en football est beaucoup plus grave qu’au hockey. Et donc l’importance d’une direction de match cohérente et compréhensible est d’autant plus grande.»